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“Ça m’énèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèrve !”


D’accord violer les filles, c’est pas bien .
Les frapper non plus.
Les insulter non plus.
Quand un fille dit ”non” ça veut dire non.

Cela dit, si je regarde les jambes d’une jolie fille qui passe, suis-je un minable pervers ?
C’est désormais ce que les pudibondes campagnes ulta-féministes actuelles me font ressentir.
Il me semble pourtant qu’”elles” s’appliquent à rendre leurs jambes toujours plus belles. Elles les musclent, les bronzent, les épilent, les juchent sur d’inconfortables talons, raccourcissent leurs jupes, bref font tout pour attirer le regard et lorsqu’elles y réussissent (et ce n’est pas difficile !) jouent les effarouchées et crient à l’outrage. TARTUFFE !
Je ne justifie aucun geste déplacé. Je n’insinue pas que la séduction est une invite, une sorte de déclaration de disponibilité. Je dis juste que c’est un jeu naturel qu’il faut assumer et dont il faut apprendre les règles et les limites à tous et à toutes dès l'enfance.

“Ça m’énèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèrve !”

Si « Balance ton porc » est une réponse provisoire qui pallie les insuffisances de la justice en matière de violence faite aux femmes, je souscris.
Mais si, ivre de lui même, le mouvement se vit comme une fin en soi, ajoute de la peur à la peur (en réclamant qu'elle change de camp) et culmine dans l'amalgame entre un dragueur maladroit et un prédateur sexuel, voire culpabilise un regard qui ne devrait être compris que comme un hommage (inévitablement sexué) à l'émouvante beauté d'une femme alors on condamne la simple et apaisante possibilité de « vivre ensemble ».
Mais quand Caroline de Haas affirme qu'un homme sur deux ou trois est un agresseur j'ai honte de ma condition d'homme. Je regarde autour de moi et, pour un « porc », je compte certes quelques Don Juan plus ou moins vulgaires pour qui tout jupon qui passe est un challenge mais surtout une majorité d' hommes respectueux des femmes qu'ils rencontrent même si leurs propos n'ont pas toujours l'élégance et la distinction rêvée (Notre société produit peu de princes charmants ! Tout le monde n'est pas Cézanne, nous nous contenterons de peu, l'on pleure et l'on rit comme on peut chantait Léo Ferré)

“Ça m’énèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèrve !” 

Reste la question des moyens : dénoncer oui balancer c'est autre chose surtout quand c'est sous couvert d'anonymat.
La question de la violence faite aux femmes ne peut se régler dans un discours haineux mais dans l'apprentissage, dès l'école maternelle, de la complémentarité des sexes et du respect mutuel.
Si l'idée des filles de « metoo » est d'être des guerrières peut-être devrait-elle laisser cela aux machos. L'égalité hommes-femmes ce n'est pas le nivellement par le pire des comportements masculins!


“Ça m’énèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèrve !”