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Plusieurs fois nous sommes partis vers le Nord bien décidés à explorer les provinces bataves mais toujours la tentation de soleil avait été la plus forte et nous faisait obliquer au sud du 45ème parallèle.
Mais cette fois, cochon qui s'en dédit, on y va ! D'autant que les amis Bernard et Monique nous ont invités à fêter leur anniversaire du côté de Beauvais... On est déjà à mi-route!
Nous vous en rapportons quelques babioles : des sabots, un chromo signé d'un certain Vermeer dont jusqu'à ce jour s'enorgueillissait le musée Mauritshuis de La Haie.
Les localités soulignées en rouge sur la carte sont celles qui ont eu l'honneur de nous accueuillir.

Gand : Malgré une signalisation routière très... lacunaire (sans doute un aspect méconnu de l'humour belge)... nous parvenons à destination.
La ville est traversée de nombreux canaux bordés des maisons des corporations. Églises baroques, hotel de ville et beffrois gothiques résonnant de leur carillon, façades ornées de statues ou de girouettes inattendues, cela nous a rappelé Bruges en plus animé peut-être. Le musée de Gand est somptueux. Ce "portement de la croix" de Jérôme Bosch est une spendeur. On y côtoie aussi  Rubens (flagellation) Van Eyck (triptyque de l'agneau mystique dont nous assisterons à la restauration) mais aussi  Rouault, Magritte, Géricault (portrait d'un cleptomane). Des places animées de statues contemporaines (Les Agenouillés) ou baroques cotoient des vestiges plus anciens tel le château de Gérard le Diable ou celui des Comtes de Flandre au pied duquel nous avons dégusté notre première barquette de frites belges.

Bruxelles :  En une demi-heure le train nous dépose à la gare centrale de Bruxelles en nous épargnant tout souci d'orientation ou de stationnement. Tintin nous schroumfe à l'arrivée.
Évidemment nous nous précipitons sur la Grand Place pour admirer l'Hotel de Ville, la maison du roi... ... Les maison des corporations toutes plus décorées les unes que les autres.L'impression d'homogénéïté dans la diversité est saisissante. Nous on l'avait juste imaginée un peu plus grande ! L'incontournable Manneken Pis arborant le maillot du Sporting d'Anderlecht dont on fête aujourd'hui les 106 ans.  Il possède parait-il une garde-robe de plus de 600 pièces.
Tout le quartier est à son effigie en résine, en bois, en métal, en verre mais surtout en chocolat. Il préside ici à la vente des traditionnelles gaufres à la chantilly impossibles à manger sans dégats collatéraux. Le passage St Hubert (1847 comme le passage Pommeraye !) Nous conduit à la Cathédrale St Michel et Gudule qui abrite une chaire hyper-rococo et de beaux vitraux du XVIème. À travers un beau parc nous atteignons le Palais Royal  puis la Place Royale où s'ouvre le musée des instruments de musique ainsi que les musées royaux des beaux arts. Bref, tout ici est royal !
Le musée des instruments de musique est passionnant. Plus de 1500 instruments de tous lieux et de toutes époques y sont présentés et l'on peut entendre au casque leur son en situation. Voici le modèle de saxophone présenté par Adolphe Sax en 1841 et son brevet d'invention daté du 21 mars 1846. À quelques pas les musées royaux des Beaux Arts nous proposent des oeuvres extraodinaires de Bosch, Brüegel, Van Dyck, Jordaens, etc. (je vous ai choisi cette "étude pour une tête de Maure" de Rubens) mais aussi  d'étonnantes toiles de foules telles que "Le ruisseau" de Leon Frédéric (1898) Toute une section est réservée à Magritte et c'est un ravissement que de pénétrer son univers oniriqique et surréaliste. C'est à la fois déroutant, rafraichissant bien qu'il sache parfois faire naître en nous une pointe d'inquiétude. Un précieux souvenir !

Zierikzee et le Zeeland.  Premiers contacts avec les Pays-Bas. Brouwershaven, Serooskerke, Barrage anti-tempêtes, Veere, Middleburg, Westkapelle, Zeelandbrug.
Zierikzee est le premier village hollandais où nous posons notre caravane. Voici donc notre premier pont basculant qui donne accès aux portes de la ville. Je ne peux m'empêcher de penser au Pont de Langlois de Van Gogh qui pourtant se trouve en Arles sous une autre lumière. Notre premier Tyalk, bateau traditionnel à dérives latérales amoureusement restauré. Nous en verrons des centaines et de toutes tailles souvent parés de précieuses sculptures sur la barre, le safran, le pied de mât ou l'étrave .  Notre premier moulin. S'ils ne servent plus à réguler le niveau de l'eau dans les polders ils sont souvent habités par leur propriétaires qui ont à coeur d'entretenir le mécanisme et de faire encore tourner leurs ailes.
Notre premier clocher à bulbe avec carillon parfois doté de plus de cinquante cloches et dont chaque village est très fier. Au pied de celui-ci nous avons arpenté le marché et acheté nos premiers fromages hollandais. Nous recommandons le Oude (vieux) Geitenkaas. Nous flanons en ville à la découverte d'un très riche patrimoine architectural. Nous partons à la découverte du  Zeeland (Région des estuaires) Notre premier arrêt est pour Brouwershaven dont voici l'hôtel de ville de style renaissance. On y trouve aussi un petit port de plaisance intra-muros. Puis se sera Serooskerke qui s'enorgueillit d'une immense église en briques dont nous ne trouverons pas l'entrée ! Cette région a été touchée par un raz de marée en 1953 qui occasionnera de terribles inondations et fera des milliers de victimes. Pour se défendre contre les assaut de la mer on a lancé le plan Delta qui comprend, entre autre, ce colossal barrage anti tempêtes. En Néerlandais :  le Stormvloedkering in de Oosterschelde... Tout simplement !
Nous voici à Veere. Nous déambulons le long du port ancien bordé de remparts, de maisons du XVIIème et de l'importante marina moderne. Puis nous traversons un joli quartier de maisonnettes de briques où se déroule une fête pour les enfants. Beaucoup d'adultes se sont déguisés en personnages historiques ou folkloriques et délivrent aux participants des indices qui balisent une course au trésor.Cela nous conduit à l'inévitable Hôtel de ville renaissance et son clocheton à bulbe et carillon. Plusieurs maisons sont décorées de "pierres de façade", ancêtres du numéro, qui rendaient compte de l'identité ou de la raison sociale du propriétaire. Par exemple cette fleur de chardon  et cet agneau  indiquent qu'on  exerçait ici le commerçe de la laine avec l'Écosse
Nous arrivons enfin à Middleburg Chef-lieu de la province et son joli pont à crémaillère qui enjambe son canal ou dorment de nombreux tyalks et de belles demeures XVIIIème. L'Hôtel de ville et son beffroi. L'entrée d'une mariée valide la fonction de ce batiment en grande partie reconstruit après 1940 dans le style gothique tardif. Ancien hôtel des Arquebusiers construit vers 1610
L'abdij (l'abbaye) vaste ensemble conventuel des prémontrés du XIIème siècle qui abrite désormais le siège du gouvernement provincial. Nombreuses rues piétonnes où l'on ne risque pas de mourir de soif ! Ambiance familiale et bon enfant. Nous y mangerons sur le pouce une cuisse de poulet laqué dont ma chemise se souvient encore. Nous rentrons par la grande digue qui protège le polder de Wahcheren. Le village de Westkapelle (ci-dessus) se trouve à plus de 10 m en dessous du niveau de la mer. impressonnant ! Puis nous empruntons le zeelandbrug pont long de 12 km avant de retrouver notre camping.

Delft et sa région. Gouda, Oudewater, Kinderdijk
Delft. Le bus nous attend à la sortie du camping pour nous mener au centre ville. De très nombreux canaux étroits et ombragés  sillonnent la ville et lui confèrent une ambiance très cosy et romantique. De belles maisons patriciennes se mirent dans l'eau du canal telle celle du Hoogheemraadschap van Delftland (Conseil des eaux du pays de Delft) datée de 1520 et ornée de tympans sculptés et de blasons polychromes. De nombreux poussins de foulques viennent d'éclore et c'est une merveille de voir les parents nourrir leurs petits ou les initier à leur milieu aquatique. Certains poussins sont aventureux, d'autres préfèrent rester où ils ont "pied".
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À une extrémité du Markt (immense place centrale ) se trouve Nieuwe kerke (nouvelle église) mais qui date quand même de 1381 et dont la flèche est complètement noircie par les ans ! À l'autre extrémité de la place se trouve le très élégant Stadhuis (Hotel de ville) datant de 1620 et fidèlement restauré en 1960 La ville est encombrée d'une sorte d'immense vide-grenier ou, bien sûr, la faïence de Deft se taille la part du lion. La "jeune fille à la perle" est omniprésente mais nous ne visiterons pas le Musée Vermeer (l'enfant du pays) qui ne contient que des reproductions.
Aujourd'hui promenade en voiture vers Gouda localité romantique et très calme en ce dimanche. Sur le Markt nous admirons la silhouette féérique de la façade du Stadthuis. L'arrière est tout aussi plaisant avec ses volets bas entrouverts. Nous aurons droit à un somptueux concert de carillon... ... accompagné d'un défilé de petits personnages qui, dans un décor ménagé dans le flan Est du bâtiment, nous rejoue toutes les demi-heures la scène de la remise des droits de la cité par le Comte Jean V de Hollande
Sur la même place on trouve le Waag (poids public) dont la façade classique est ornée d'un bas-relief représentant la pesée du fromage. St. Janskerk est la plus longue église du pays. On y admire une collection de 70 vitraux immenses et cet impressonnant orgue daté de 1736. Curieusement les bancs destinés aux fidèles sont organisés en amphithéâtre. Tradition sympa : Les paroissiens prennent un pot ensemble après le service. Juste en face se trouve l'orphelinat qui accueillit  pendant ses studieuses années le fameux Erasmus. Il s'ouvre sur un portail surmonté d'un bas relief polychrome représentant un lépreux quémandant sa pitance à la table des riches. C'est-y pas du social, ça ?
Nous quittons Gouda pour Oudewater. La route est un ravissement bucolique. Fermes ombragées de saules et couvertes de roseaux. Prés encadrés de minuscules canaux où paissent en harmonie  bovins, chèvres, chevaux, moutons... Voici l'hôtel de ville où les femmes accusées de sorcellerie venaient de très loin se faire peser par le bourgmestre. Si elles étaient trop lourdes par rapport à leur taille pour chevaucher un balais de sorcière, on leur délivrait un certificat d'aquittement. Aucunes ne furent condamnées... des bienfaits du Gouda ! Un bac nous fait traverser le Lek pour accéder à Kinderdijk, site connu pour ses dizaines de moulins à vent de tous types et dimensions mais surtout peuplés d'essaims de Japonais.


Den Haag (La Haye) et Sheveninghem (sa plage)
Un court trajet en bus puis en tram et nous voici à Den Haag  (La Haye) au Binenhof centre historique et politique du pays contemplant la salle des Chevaliers. Nous passons sans un regard pour "La jeune fille à la perle"(18 € / pers., c'est un tarif qui conviendrait à de moins sages demoiselles).  Nous  traversons la "plein", vaste place bourdonnante des conversations des nombreux clients attablés aux terrasses des cafés. L'un d'eux, le De Witte où les femmes ne sont pas admises, est un vrai havre de paix ! Nous admirons les façades arrières du Binenhof  qui se reflète dans une vaste pièce d'eau rectangulaire Nous longeons le Lange Voorehout élégante promenade bordée de belles demeures patriciennes siège de nombreuses ambassades . On y a installé un  parcours balisé de sculptures contemporaines parfois enigmatiques.
Et voici le Palais  Noorteinde "cabinet" de travail de la Reine Béatrix où elle officie sous les regards croisés de Guillaume le Taciturne et de sa grand-mère Wilhelmine. Tournant le dos à ces nobles demeures chargées d'histoire voici l'étonnant skyline que Guillaume d'orange contemple depuis son piedestal. Nous visitons De Resident le quartier moderne de La Haye . La gare centrale et plus encore le nouvel hotel de ville nous laissent pantois par leur inventivité et leur gigantisme.

Les architectes s'en sont donnés à coeur joie avec les matériaux. les formes, les couleurs. C'est un concentré de New York  à l'ombre de la Grote Kerk qui nous offre un concert de carillon de plus d'une demi-heure. Plus contrasté tu meurs ! Et la comparaison ne s'arrête pas là puisqu'au débouché d'une galerie nous tombons sur le quartier chinois où, curieux mélange des genres, nous dégusterons notre premier sandwich au hareng cru nouveau accompagné d'oignon haché et d'une rondelle de gros cornichon aigre-doux. D'un coup de tram nous nous retrouvons à Scheveningen élégante station balnéaire ou le dépaysement continue. Nous voici transportés dans les années folles avec le Kurhaus, grand hotel constuit en 1885 et transformé en casino.
L'mmense plage maintes fois ravagée par les tempêtes est bordée d'un cheminement piétonnier qui rappelle Deauville tandis que De Pier évoque irrésistiblement Brighton. Des rafales de vent glacial lèvent des nuages de sable fin que personne n'ose affronter. Mais les Hollandais savent gérer ce climat inhospitalier : à force d'écrans de verre, de coussins profonds, de plaid nous trouvons un abri assez cosy pour y prendre un verre tadis qu'un pâle soleil d'hiver nous réchauffe les omoplates ! Cinq minutes de bus plus loin nous visitons De Haven, le port, ou d'antiques chalutiers assurent le transport des touristes. La marina abrite quelques unités intéressantes. Tyalk et super yachts cohabient au pied d'un somptueux club-house

Rotterdam. En une demi-heure de train nous sommes à pied d'oeuvre !
En sortant de la gare (batiment triangulaire à gauche) nous sommes de suite conquis par l'architecture du Delft Poort tout de verre revêtu. Le boulevard qui le prolonge est bordé d'immeubles tout aussi surprenants tel le Calypso qui donne l'impression d'être instable. L'église St Paul est à l'unisson des constructions voisines
La palme de la modernité revient au quartier de Overblaak  avec ses Kubuswoningen, maisons en forme de cubes posées sur un sommet, ou sa Tour crayon, ou sa bibliothèque  couverte d'une grosse tuyauterie jaunes qui rappelle Beaubourg Mais le plus surprenant est cet énorme marché couvert en forme de tunnel dont les parois abritent bureaux et logements. La voute intérieure est  parée d'une immense fresque,"La corne d'abondance " due aux talents de Arno Coeven et Iris Roskam. D'aucuns en font la chapelle Sixtine du XXIème siècle !
La ville se pare de très nombreuses sculptures réunies sous forme de promenade le long du canal Westersingel où l'on peut admirer "L'homme qui marche" de Rodin... ... ou dispersées dans la ville comme "Sylvette" oeuvre monumentale en béton de Picasso... ... ou cette structure métallique de Naum Gabo de près de 40 tonnes ! On pourrait en citer beaucoup d'autres, certaines contestées comme un Santa Claus lubrique de McCarthy ou émouvante comme celle de Zadkine s'ymbolisant le bombardement de la ville.
Nous embarquons près du pont Erasmus pour une visite en bateau-mouche du port de Rotterdam ce qui nous permet de découvrir d'autres surprenantes tours. Nous sommes étonnés par l'intense activité : containers sur 15 étages à perte de vue, grues innombrables, chantiers etc. et le nombre de mouvements de navires de fort tonnage. On imagine difficilement la puissance d'organisation et de police nécéssaire pour faire fonctionner tout cela sans anicroche.
Moment d'émotion en longeant le magnifique vieux paquebot " Amsterdam" transformé en hotel flottant.
Rotterdam, ville trépidante et moderne ne fait pas pour autant abstraction de son pasé et Erasmus, le régional de l'étape y est célébré en toute occasion. Nous avons beaucoup aimé son musée naval à flot et tous les anachronismes que crée la confrontation entre ces souvenirs d'un autre siècle et leur environnement très contemporain.

Amsterdam.
Nous trouvons à Landsmeer, un charmant village à 20 mn de bus d'Amsterdam, un camping féérique peuplé de cygnes, foulques, hérons, cols verts, poules d'eau, tous très familiers. Les courses ne sont qu'à 500 m au terme d'une promenade le long d'un canal qu'enjambent des petits ponts donnant accès à des propriétés pimpantes enchassées dans des jardins de rêve. Le bus nous laisse à Centraal Station côté futuriste où l'on trouve un parking pour 1500 vélos (très insuffisant puisqu'on en prévoit un de 9500), une gare capable d'accueillir trains internationnaux, métro et une galerie marchande que nous empruntons pour ressortir coté façade du XIXème. Remarquez sur la tour gauche un répétiteur d'anémomètre géant. Le centre ville est encombré d'une cohue indescriptible. Nous sommes bousculés, agressés par des hordes de touristes, de vélos, de tramways tintinabulants si bien que nous ne jetterons qu'un coup d'oeil distrait sur La Bourse, le Palais Royal, et reculerons devant les 20 € demandés pour visiter Nieuwe Kerk, l'église où sont intronisés les rois de Hollande.
Nous nous réfugions au Begijnhof (le béguinage). Ouf ! Quel calme ! Ses hautes façades précédées d'un jardinet fleuri s'ordonnent autour d'une pelouse. Un temple presbytérien et une chapelle catholique y somnolent en paix. Puis nous nous dirigeons vers le quartiers des musées. Sur Museumplein est installée une grande exposition de sculptures Art Toys et Pop Art. Ici une sculpture monumentale des "Companions" de Kews. Là 60 des fameux Bunny du designer Miffy (très grand format) ont été soumis à l'inspiration de 60 artistes qui s'en sont donnés à coeur joie. Il est amusant de voir comment le public, petits et grands, se les sont appropriés.
Juste devant la façade du Rijskmuseum  les lettres monumentales du slogan I amsterdam développées sur 23,5 m de long et 2 m de haut sont devenues une icône de la ville que les enfants (et leurs parents) investissent. Nous passerons le reste de l'après-midi au Musée Van Gogh. Une merveille ! Nous y découvrons, outre les grands classiques, des peintures que nous ne connaissions pas (ci-dessus : Le jardin de l'hôpital Saint Paul), des croquis, ses racines, ses influences, etc Le lendemain nous poursuivons notre quête de surprises comme cette Pagode-resto-boite de nuit implantée comme un pied de nez en plein quartier à l'architecture résolument contemporaine.
Une passerelle futuriste nous conduit au pied du NEMO, le musée des sciences, dont la silhouette évoque la proue d'un énorme navire. Nous visitons le musée maritime à flot où sont conservés de nombreux tyalks et péniches tous âgés de plus d'un siècle. Sous la voute de l'un d'eux s'est installé un couple de foulques et leur poussins On peut y admirer l'"Amsterdam", réplique construite en 1990 d'un trois mats à phares carrés de la Compagnie des Indes Orientales lancé en 1748 et coulé la même année.
Perdu parmi ces reliques voici l'ARCAM Centre de recherche et d'architecture d'Amsterdam. Ça bouscule ! Quelques pas plus loin le long de Prins Hendrikkad sont amarrés de nombreux bateaux hantés de marginaux, babacool et autres bobos. On compte à Amsterdam plus de 3500 house-boats allant de l'épave au cabanon ou à la luxueuse résidence. Nous traversons sans croiser la moindre demoiselle de petite vertu le quartier réputé chaud et tombons sur l'Huis de Pinto transformé en bibliothèque d'échanges aux plafonds XVIIème superbement restaurés. Accueil très sympa.
Presque en face se trouve la maison de Rembrandt où l'on vous propose de participer à des stages de gravure. Sur les marches un modèle très patient oublié par le maitre ! Spinoza nous conseille de poursuivre notre voyage en bateau mouche, système Hop on / Hop off . Vous quittez ou reprenez le bateau-bus comme ça vous chante. On en profitera un max ! Nous pouvons donc à loisir parcourir la toile d'araignée de canaux qui sillonnent la ville en admirant  la diversité des constructions et des pignons (courbes, à redents, en vase).
Nous découvrirons même d'autres construction comtemporaines tel que le EYE Film Instituiut Nederland au design très sophistiqué dans d'autres quartiers situés sur la rive nord de l'Ij.
Nous aurons bien sûr fait une très longue escale au fameux Rijksmuseum où nous pouvons admirer quantité de chefs-d'oeuvres de Rembrandt ( "la ronde de nuit" entre autres) Ver Meer (La laitière), Rubens, Frans Hals (Le joyeux buveur) La dernière salle nous réservait une surprise : ce "Moulin au clair de lune" est signé Mondrian ! Un aspect du maitre néerlandais que j'ignorais. On est loin des "composition en rouge, jaune, bleu et noir" !

Les villages de la Hollande Septentrionale
Broek in waterland
Loin de l'agitation des métropoles nous explorons les villages situés au nord d'Amsterdam. Il nous faut pour cela traverser le Kanal Dijk sur un petit bac à cables que nous aurons bien du mal à trouver. On raconte que le village de Broek est si soigné que Napoléon dut se déchausser avant d'y entrer. On y prépare une fête et les organisateurs ont récupéré tous les abat-jours et les cadres disponibles pour décorer le village. Quelques maisons du XVIIIème en bois précieusement ornées et un pavillon de thé qu'aurait fréquenté l'empereur se mirent dans l'étang . Luxe, calme et propreté... L'église elle-même a été fraichement restaurée
Marken
Marken sur sa presqu'île est un village de pêcheurs qui se serre derrière sa digue. Il est surprenant de voir les bateaux juchés à hauteur des toits. De nombreuses inondations contraignirent beaucoup à surélever  leurs habitations de bois sur des pilotis jusqu'à hauteur de la digue. Elles sont révêtues de peinture noire ou vert sombre rutilante Beaucoup de Tyalks sont amarrés ici et sortent régulièrement sur la Markermeer une vaste mer fermée par une de digue de 31 Km de long. Il sont méticuleusement entretenus et décorés.
Monnickendam
 À Monnickendam  nous arpentons les quais encombrés de bateaux traditionnels de grande taille qui s'infiltrent jusqu'au coeur de la ville. C'est la sortie du service religieux, ça et là des petits groupes habillés des mêmes couleurs, probablement des associations, tiennent des conciliabules animés ou boivent des coups. En même temps se tient le marché, c'est convivial et joyeux. Nous ferons emplette de sandwiches au hareng frais ( la spécialité locale). Dans l'ancien Waag (poids public) maison aux pignons armorés prolongée d'une halle s'est installée une brasserie. Nous lui ferons honneur... C'est l'heure de prendre ses médicaments !
Volendam
Aux abords de la ville nous trouvons ces magnifiques goélettes  qui promènent quotidiennement les touristes sur l'ancien Zuiderzee Ce port important autrefois fréquenté par les peintres (Renoir, Picasso) est devenu une station balnéaire très courue.Le plan d'eau est animé de nombreux Tyalks en régate ( c'est samedi !)  On y trouve aussi une fabrique de fromages en activité transformée en musée. Bref, tout cela est intéressant, amusant, mais pas très authentique !
Edam
Voici Edam, autre capitale du fromage. Au centre de la ville la Damplein (grand place) a été surélevée pour enjamber le canal. Malgré son industrialisation le fromage reste à l'honneur ! La ville est charmante, parcourue de canaux romantiques et intimes où  l'on trouve encore quelques chantiers navals.

Maastricht
Souvenez- vous, en 2008 malgré l'opposition de 55% des Français on ratifiait le "traité établissant une constitution pour l'Europe" dit Traité de Maastricht (ratifier = Faits comme des rats). Mais Maastricht, c'est où ? C'est comment ? On y est allés ! C'est une jolie cité gaie au parfum presque méridionnal ceinte d'espaces verts et de remparts au pied desquels  mourut  d'Artagnan sacrifié à la mégalomanie de Louis XIV ! Aujourd'hui le jazz y est en fête et plusieurs ensembles sillonnent la ville. Voici le big band de l'école de musique locale.
Nous jetons un  coup d'oeil sur St Janskerk et sa tour du XVème de 70 m de haut dédiée au culte protestant et peinte en rouge. Sur Vrijthof, une immense place où débouchent de nombreuses rues commerçantes de la zone piétonnière s'élève  St Servaasbasiliek ( basilique St Servan) et son cloître frais et reposant..  Elle s'ouvre par un somptueux portail polychrome dédié à la vierge sur un trésor où se trouve un émouvant panneau du XVIème représentant la Parenté de St Servan
Sur la place de l'hôtel de ville nous sacrifions aux rites de fins de voyages  : achat de souvenirs : des sabots pour Annick,  du fromage vieux très goutu, très costaud pour les amis Rémond (mais ne sera pas une très bonne idée); des cartes postales pour les chouchous, et pour les écrire nous nous installons en terrasse sous un soleil encore un peu frais. Pour les poster nous traversons la moitié de la ville ce qui nous permet d'apprécier de nombreuses et amusantes sculptures de scènes de genre. Ici à droite vous apercevez l'homme qui s'est mis en quatre pour apercevoir Annick qui aperçoit la boite aux lettres !
Pour ceux qui n'en n'ont pas reçu j'ai écrit ce compte rendu qui vaut bien son boisseau de bises timbrées et postées.

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P.S. Nous avons trouvé tout au long de notre voyage des campings si charmants et si pratiques que je ne résiste pas au plaisir de vous en donner les coordonnées.

Gand (gent) 25 – 26 – 27 / 05
Camping Blaarmeersen
Zuiderlaan 12
+32-92668160

2,7 Km dans W/SW du centre de Gand


Zierikzee 28 – 29 / 05
Camping Kloet
Eerste Weegje 3
4301 SL Zierikzee
Pays-Bas
+31 111 414 214


Delft 30 – 31 /05 01 – 02  / 06
Camping Delftse Hout
Korftlaan 5
2616LJ Delft
Pays-Bas
31 (0)15 213 0040


Amsterdam 03 – 04 – 05 – 06 / 06
Camping Het Rietveen

Noordeinde 130
1121al Landsmeer
Amsterdam
Netherlands 

Tel: 0031 20 4821468
5 Km au Nord d'Amsterdam


Maastricht
Camping Oosterdriessen 

Oosterweg 1A, 6245 LC Oost-Maarland / Eijsden, Pays-Bas
Téléphone :+31 43 409 3215
3 Km au sud de Maastricht un peu au nord du village Eijsden