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Marre du mauvais temps et de faire des réussites avec Nordine....

Je me suis remis à la peinture !

Pour mon anniversaire Annick m'a offert tout un attirail de barbouilleur. Par souci d'économie j'ai choisi de me mettre à l'acrylique, technique que je ne connais pas. Je suis surpris de la rapidité de séchage... Je gâche beaucoup ! Il me faut peindre avec décision et autorité ! Impossible de nuancer frais dans frais au delà de vingt minutes. Avantage : on peut rapidement couvrir une couleur inapropriée à condition d'avoir choisi des peintures de qualité qui contiennent suffisamment de pigments... ce qui n'est pas le cas.
Après deux essais médiocres de marines je me suis lancé dans cette entreprise mégalomaniaque : un autoportrait... dont je suis plutôt content malgré, par endroit, un teint de jambon de Paris !

Au début, mon projet était de faire le portrait de mon saxo sur un fond de ciel onirique propre à suggérer les sons éthérés et magiques que j'aimerais savoir en tirer. C'est pourquoi j'ai choisi de le ponctuer, à la manière de Magritte mais sans en avoir le talent, de nuages quelque peu naïfs et conventionnels destinés à créer une ambiance vaguement iréelle. Puis j'ai pensé à y coller la partition de "What a Wonderful World" dont le texte s'harmonise avec le sujet : << I see skies of blue and clouds of white...>> que j'aime interprèter dans les moments de nostalgie. C'est aussi le thème que j'ai joué pour accompagner mon ami Jacques qui vient de nous quitter. Pour illustrer ce départ mais aussi animer le tableau j'ai pensé à ajouter l'envol d'un oiseau. J'ai choisi un fou de Bassan oiseau mythique et élégant dans lequel, c'est sûr, je me réincarnerai. C'est d'ailleurs son nom en Breton - Morskoul - que j'avais donné à ma plate.
Mais comment résumer tout cela en un mot ?
Je crois que je vais l'intituler "Hommage à Charlie Parker" magicien du sax alto qu'on avait surnommé "The Bird"

Dans la série Mes Passions priorité à mon cher Gwenalan

Voici le portrait de mon bateau.
Je sais, c’est plus du coloriage que de la peinture !
Mais c’est-y pas un rêve de voir Sauzon comme ça ?
Chacun sait que par Nordet on s’y fait branler alors j’ai refermé les jetées !
Pas de beauf pour faire hurler son “transistor” ou faire tourner son moteur pour cause de batteries à plat ( à croire qu’au large ça recharge pas !)
Par contre on notera que l’Hôtel du Phare a sorti ses tables en terrasse... Il va faire beau !

En projet :  les voyages, la fête entre amis, un bistrot le soir, les petites femmes sur la plage, départ de régate, fenêtre ouverte sur la mer, la fête des Voiles Rouges, le Lubéron...


Dans la série "Vivent les voyages" voici le souvenir d'un camping de rêve à Florence.
Le Camping municipal Michelangelo
Una piazzola paradisiaque à l'ombre d'un olivier centenaire
avec vue sur Florence.
À cinq minutes à pied du Ponte Vecchio et de la Gallerie des Offices.
Bien sûr nous n'y étions pas seuls et j'ai "oublié" de peindre la concurrence !
J'aurais aimé rendre un ciel juste voilé d'une brume de chaleur...
Et les lointains sont plus tyroliens que toscans... mais tellement plus décoratifs !

Petites femmes à la plage.

Un joli fantasme !
Elles échangent leurs impressions sur les garçons qui jouent derrière la dune tandis
qu'à mon tour je les épie sans perdre une miette de leur papotage.
Les maillots de bain rétro permettent de mettre en scène une palette fraiche
et les rayures rythment et soulignent les jolies formes callipyges.



Mon Picasso

Picasso aurait laissé, parait-il, 16665 oeuvres dont 600 peintures si bien que tout le monde en a... sauf moi !
Et y'a pas d'raison !
Alors j' m'en suis fait un.
L'est-y pas aussi beau qu'un vrai ?... Enfin presque !

Je l'ai intitulé "La demande en mariage"

Cravate , chapeau , costard et gant "beurre frais"
<< Je me permets, cher monsieur, de solliciter la main de votre fille. >>

La fête de la musique

J'avais envie de peindre un tableau très coloré  où se croisent  des thèmes comme la fête, le jazz mais aussi l'amitié, le bistrot, le partage, la convivialité, l'insouciance. Une nuit estivale, villageoise, peut-être provençale (à cause des platanes et des crépis orangés)... où tout le monde se connait, s'accepte et se respecte. Le bonheur quoi !

Si dans la ronde ou la farandole du premier plan vous reconnaissez, dans le mouvement, une filiatinon avec la danse de Matisse ce n'est pas totalement un hasard... Sauf que mes personnages sont habillés (pour la couleur) et montrent leur visage (pour le sourire).

J'hésite à poser sur le sol sombre devant le "bar à jazz" de grands reflets de lumiére jaune... On verra !

Le 22  mai 2014 c'était l'anniversaire de notre vieux pote Bernard lui aussi atteint par la septentaine ainsi que de Monique, sa chère et tendre (la plupart du temps !).

En guise de cadeau je leur ai tiré le portrait et pour me faire pardonner j'y ai ajouté une caisse de Graves d'Ardonneau, mon vin préféré.

Pour faire bon poids je leur ai collé quelques vers de mirliton et  un mini récital de saxo. Y z-ont pas à se plaindre car jouer en public m'est toujours un supplice et du public y en avait... 100 personnes... telle était la gageure que s'était imposé Bernard !
 
Ce fut une grande et belle fête de l'amitié

Souvenir de notre soirée au "Village Vanguard" de New York.

Après Picasso voici ma période post-cubiste !
Ce mouvement esthétique et cette musique vont chronologiquement de pair.
Cet enchevêtrement géométrique d'angles aigus,
 cette superposition de camaëu de jaunes acidulés et de gris liés dans une composition simple et rythmée
me semble être une juste interprétation  picturale de la musique de jazz des années 30

Merci à Camille Hilaire dont je me suis largement inspiré.

En 2011 j'ai eu la surprise de découvrir à Funchal dans le vieux quartier des pécheurs, rue Santa Maria.. une fabuleuse galerie d'art improvisée. Il s'agit en fait d'une initiative de Joào Carlos Abreu, journaliste, poète voyageur, reconverti comédien-artiste qui eut l'idée en 2010, de faire peindre les vieilles portes d'entrée de cette rue par des artistes connus ou inconnus.

Ce visage m'a beaucoup touché. Porte-bonheur ou porte-malheur ?
Derrière cette porte vous pardonnera-t-on d'avoir fait couler ces larmes. Vous attend-on encore ?

Cette association d'une figure de B.D. et d'une toile abstraite que peut-être Soulages n'aurait pas désavouée est une vraie réussite.

Je n'ai pu résister au plaisir d'en peindre un détail. Comme d'hab je n'ai pas su m'arrêter à temps, Trop de coulures apprêtées... Ce rouge n'est pas assez agressif... Mais je suis assez content quand même.

Deux pêcheurs

C'est quoi ça ?
Naïf ? Déco ?

Va falloir que je me trouve un style !

De retour de notre périple aux Grenadines et en Martinique j'ai eu envie de ressuciter l'ambiance magique  de ces îles.

- La convivialité exubérante des marchés aux poissons improvisés sur la plage
- La noblesse et la fluidité des vêtements féminins traditionnels
- L'émerveillement devant ces poissons inconnus et colorés, à peine sortis de l'eau et tremblant encore de l'horreur d'avoir été arrachés à leurs féériques paysages sous-marins.
- Mais déjà ils sont, avec les fruits improbables, promesses de gourmandises exotiques
- Les cocotiers, en lisière du sable si accueillant, qui frémissent sous le vent et dont nous avions tant rêvé
- Et derrière, foisonnante, sombre et mystérieuse...la jungle

Que n'ai-je le génie et la patience du Douanier Rousseau pour mieux vous dire tout cela !



Décidément  je reste sous le charme des îles.

 Partout flamboient les couleurs. Ah ! ici point de demi teinte ! On n'y va pas avec le dos du pinceau ! Le moindre cabanon s'habille de décors naïfs dont les couleurs jaillissent directement du pot... et les poissons ne sont pas en reste.

Dans beaucoup de villages s'exposent des artistes aussi naïfs et maladroits que moi. Je m'en suis inspiré pour ce féérique marché aux poissons, familial et bon enfant

À BAS L'ACRYLIQUE ! VIVE LA PEINTURE À L'HUILE !
Marre des peintures qui sêchent plus vite que leur ombre. À 74 ans je ne vais pas me laisser imposer des cadences infernales. Faut pas me bousculer !

Pour mon premier essai j'ai été tenté par cette eau
opaque et pourtant fluide qui, étrangement,
teinte différemment le reflet et l'objet reflété.

Mes amis voient dans le toit de la timonnerie un défaut de perspective
que je ne perçois pas...
Alors tant pis, ça reste comme ça. Na !

Pour mon deuxième essai j'ai succombé à un vieux rêve : peindre cette lumière d'été filtrée par les feuillages qui allume sur le sol des taches de soleil contrastées et que savent si bien rendre les impressionnistes.
Ce jour-là c'était fête des voisins. J'allais dresser la table pour l'aperitif quand il m'est apparu comme une évidence que la situation, l'espace, l'éclairage, tout était en place pour accueillir le célèbre tableau de Renoir "Le déjeuner des canotiers". Un emprunt sur Wikipédia, un jeu de découpage et de collage avec Photofiltre mon logiciel de traitement d'image et voici que Renoir est descendu dans mon jardin
 


J'ai beau n'avoir gardé que les personnages réellement attablés (Aline Charizot modèle et future femme de Renoir, Gustave Caillebotte et l'actrice Ellen Andrée), c'était un peu copieux pour moi !
J'ai trouvé très difficile, particulièrement pour les visages, de passer du format original (130 X 73) à un format presque 5 fois plus petit.

Mais surtout comme mon tableau est pâlichon à côté de celui de Renoir ! Caillebotte n'a pas très bonne mine et il va choper des coups de soleil!!

Allez on va dire que sous un parasol jaune-orangé les teintes sont forcément plus chaudes !


Ça y est, je me suis décidé à prendre des cours de peinture... En vertu du principe qu'il n'est pas absolument utile de redécouvrir l'Amérique.

Première application du cours : le noir sorti du tube est "interdit".

Pour le fond je me suis donc confectionné un noir "maison" à base de Bleu de cobalt foncé, vert de vessie et terre d'ombre en privilégiant le bleu côté ciel et le vert côté eau. Pour le graphique je me suis inspiré des docks de Dunkerque.

Pour l'ambiance j'ai essayé de rendre le mystère et la débauche d'énergie propre aux grands chantiers navals qui ne s'arrêtent jamais. On devine des projecteurs puissants, des arcs à soudure, des forges, des bateaux gigantesques où sans doute s'agite tout un peuple de colosses.

Mon tableau a plu à ma petite fille qui me l'a embarqué. Ça flatte l'ego mais peut-être n'est-ce là que le reflet de l'estime (la tendresse ?) qu'elle me porte.

Mon pote Jacques (Le Jackpot HI! Hi! Hi! ) a, comme on dit, une gueule.
C'est pour cela que j'ai eu envie d'en faire le portrait. Et si, en plus, ça lui ferait plaisir... !

Bon c'est un peu taillé à coups de serpe. Il y a des jaunes vraiment très jaunes... même s'il porte des verres teintés.

C'est amusant de constater l'importance de la lumière : J'ai commencé ce tableau  à la lumière artificielle (côté gauche, le plus jaune et le plus contrasté) puis j'ai continué à la lumière du jour... Eh ben ! Ça se voit !...

Portrait chinois, humour et chocolat.

Notre amie Madou, compagne du ci-dessus Jacques est une Chocophile. Que dis-je une chocophile, une chocolâtre et même une chocoolique! Alors pour son Noël et aussi pour qu'elle ne soit pas jalouse du portrait que j'ai peint de son copain  je lui offre son portrait chinois << Si tu étais une friandise...? >> mais en peinture... Et j'en ai fait des caisses !
J'ai  d'abord effectué quelques croquis pour bâtir un fond rythmé et structuré que j'ai peint dans des teintes très douces.
Puis j'ai mis en place la tablette de chocolat que j'ai voulu beaucoup plus brillante et très détachée du fond.
Il me semble que ce contraste entre douceur et vigueur évoque bien la personnalité de notre copine !

Star en régate
Mon premier essai de peinture au couteau

J'y pensais depuis longtemps et je me suis lancé.
J'avais été bluffé par une petite toile au format 41 x 27 de John Pendray, peintre de la marine. Le hasard, a voulu que je dispose d'une petite toile exactement du même format au millimètre près sur laquelle j'effectuais parfois de essais de teintes ou d'esquisses.
C'était un signe, un clin d'oeil du destin auquel je ne devais pas résister. Un coup de Gesso , une couche de blanc de zinc un peu sec hérité de mon père et voila un support qui avait déjà une histoire avant de commencer.
Encouragé par mes voisines Martine et Micheline fraiches émoulues d'un stage de peinture au couteau je me jette à l'eau. Et ce n'est pas dans une mer d'huile mais dans un vigoureux clapot que se faufile ce petit quillard et son équipage d'une autre époque.
Sans doute y a-t-il quelques défauts mais je suis assez heureux du dynamisme qui se dégage de mon petit tableau.

Kizette en rose
(1927, Musée des Beaux Arts de Nantes)
D'après Tamara de Lempika

Mon regretté ami Jacques, en veine de confidences, m'avait confié : << Ce tableau est l'oeuvre la plus érotique que je connaisse >> et je ne suis pas loin de partager son émotion.
Tamara de Lempika, femme frivole, snob, pur produit de la bourgeoisie des années folles ne souhaitait pas qu'on sache qu'elle avait une fille. Le statut de maman s'accordait mal avec l'image de femme libre, de garçonne bisexuelle, pilier de toutes les fêtes de la société branchée d'alors qu'elle souhaitait entretenir. Elle a donc délibérément choisi de peindre sa fille Kizette alors âgée de neuf ans sous les traits d'une adolescente qu'elle faisait passer pour une amie. Cette ambiguité assumée transpire dans l'ambiance, la composition, l'attitude et le regard de cette troublante Lolita. Le cadre n'est-il pas déjà trop petit pour le corps et les rêves de cette presque jeune fille ? L'abandon d'une chaussure est-il le reflet d'un désordre enfantin ou le prélude voire l'invitation à de plus sensuels abandons... Et ce livre, de quoi s'agit-il ?...

Monsieur Audiberti

Vous parle d'inconnu,
Que vous fera-t-on croire ?
                                                                                                                Maxime le Forestier, Fontenay aux Roses.
Sur le plan esthétique mes gouts varient souvent en fonctions des rencontres. Mais je redécouvre avec beaucoup de plaisir et de curiosité l'art déco, ses formes épurées et la synthèse qu'il réalise, en s'affranchissant de leurs excès, des mouvements picturaux qui l'ont précédé.

  
La réalisation de ce tableau fut pour moi source de beaucoup d'enseignements.
Je me suis tout d'abord composée une palette fermée autour d'une couleur "chair" faite de terre de Sienne naturelle, carmin, une pointe de vermillon que j'ai ensuite déclinée à l'aide d'ocre jaune, jaune de Naples,et blanc pour les teintes plus claires ; terre de Sienne brulée, terre d'ombre pour les teintes plus foncée. En tout sept teintes différentes qui en les mixant offrent une infinie variété..
Pour traiter les ombres j'ai ajouté  à la couleur "chair" (proche d'un orangé) un peu de sa couleur complémentaire (du bleu donc) pour obtenir une couleur rompue proche d'un gris neutre.
Nanti de ces outils je me suis attaqué au visage. Ça "venait" bien et j'étais fier comme un petit banc !
Quelques jours plus tard j'ai voulu reconstituer ma palette pour peindre le corps de la demoiselle mais de subtiles différences de teinte (peau légèrement plus ensoleillée) ont fait paraitre le visage blafard comme ombré d'une barbe de 3 jours...j'exagère mais il y avait de cela, j'étais désolé !
La mise en place du fond  assez  sombre a quelque peu gommé cette distorsion, les détails comme le livre, les chaussures en amusant l'oeil et en détournant l'attention empêchaient de se focaliser sur ce défaut. Néanmoins je ne voyais que lui !
Tant pis! Attaquons la robe. Très intéressant cette diversité de blancs à peine voilés d'ocre jaune à la lumière, de bleu dans les ombres et de rose... parceque ce tableau s'intitule "Kizette en rose" !
Mais mon problème de  visage "grisé" restait entier. J'ai alors décidé de réaliser un glacis très dilué qui reprend la teinte initiale de la peau. C'était une première et j'en suis content. L'ensemble est plus homogène et c't'enfant a bien meilleure mine.
On ne n'y reprendra plus à nettoyer ma palette avant d'avoir fini !
Mais voici que Jacques et Madeleine mes critiques et mentors préférés contestent l'anatomie de ma Kizette singulièrement au niveau de ses cuisses... Ce qui nous occupe un bon moment ! Je suis bien obligé de me rendre à leurs arguments mais décline la responsabilité de ce local embompoint : mon dessin est fidèle à celui de Tamara de Lempika. J'ai longuement tergiversé entre respect de l'oeuvre originale et élégance de ma Kizette. Finalement j'ai opté pour lui faire subir un régime drastique qui, en faisant miennes les cuisses de mon modèle, fait en quelque sorte et à peu de frais d'une pâle copie une oeuvre presque originale. (Hi ! H ! Hi !)
Lundi 26 juin. Le musée des Beaux Arts de Nantes vient de réouvrir après six ans de transformation ... une merveille ! Je m'y précipite pour voir l'original de ma Kizette. Surprise ! Elle est beaucoup plus bronzée que ce que laissait croire la reproduction sur internet... mais c'est vrai qu'elle est sacrément cuissue ! La mienne est bien plus élégante ! Je la trouve mal encadrée : ce gris-brun qui entre en concurrence avec les teintes du fond éteint quelque peu une toile qui aurait mérité un peu plus de lumière. Mais non, je ne suis pas ronchon... Quelle jolie coquine, quand même, cette Lolita Art Déco !

Ma première commande
C'est ma petite fille qui me l'a faite et j'en suis très fièr.
Elle voulait un toile de facture plutôt contemporaine, représentant un paysage urbain emprunt d'une charge émotive, dans le tons noirs et rouge


Et voilà !
Le l'ai intitulé "Le parapluie rouge, angoisse de la toile blanche"
Si ce n'est pas clair demandez-moi des explications !

Pour ma part je suis assez satisfait de l’aspect”mouillé” du pavé
Mais surtout du travail des noirs dans la silhouette de la jeune femme pour exprimer le modelé de la jambe, les reflets sur la botte, le drapé et le mouvement de l’imper et la chevelure... et tout ça en contrejour.

Retour du Maroc

Ce fut un très joli voyage émaillé de rencontres précieuses et qui m'a rassuré sur le fait que ma tête et mon dos pouvaient encore courir quelques chemins de traverse... certes bien balisés, encore que ce fut parfois limite (cf. la méharée, dite aussi « massage bèrbère » !)

Le dernier jour, comme nous profitions de l'ombre et du calme des jardins de la Koutoubia, une lycéenne entourée de trois de ses amis est venue s'asseoir sur un banc proche du nôtre. Outre qu'elle était jolie comme un cœur je fus fasciné par le drapé de son hijab, son mouvement, sa noblesse antique et comment il encadrait et soulignait l'ovale parfait de son visage.

J'ai eu envie de retrouver cette émotion mais aussi de dire un mot de l'enfermement culturel que symbolise ce foulard. C'est pourquoi j'ai dissimulé son visage derrière un moucharabieh, le même qui ornait la fenêtre de notre riad à Marrakech.

Et puis c'est-y pas plus mystérieux et décoratif comme ça?
Pour être tout à fait honnête je touvais ma beurette un peu pâlote. Le moucharabieh, par contraste, lui redonne un peu de vigueur

Pour le fond, aucune hésitation : un bleu Majorelle en plus foncé puisqu'il est dans l'ombre. On ne pouvait pas faire plus marocain !

P.S. T'as d'beaux yeux, tu sais, ma gazelle



Kasbah et Palmeraie de Zagora

L'étape la plus Sud de notre périple fut Zagora, tout au bout de la vallée du Todra. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la palmeraie on est saisi par l'ambiance mystique du lieu qui pousse à la contemplation.

Quelques nobles Kasbah inondées de lumière ajoutent au mystère et l'on se raconte des histoires...

...En oubliant que la plupart sont transformées en hôtels !

Que faire d'un vieux tube de blanc de zinc ?

 C'était le dernier tube qui me restait de ceux trouvés
 au fond d'un vieux coffret que mon père avait laissé.

Pour lui rendre hommage j'ai peint cette relique au format 60 cm x 50 cm...
Ça devrait me faire de l'usage !

C'est surtout le dernier avatar de mon travail
entrepris en cours de peinture sur le noir.
 Celui-ci est un mélange de bleu outremer foncé,
vert de vessie et terre d'ombre brulée.
 Ça donne un noir mat et profond.

 Spectaculaire, non...?

Hommage à  Iffic

Iffic est un dessinateur camaretois, c'est ainsi qu'il se définit, il sait tout faire avec un immense talent : dessin à la mine de plomb, gravures, monotypes, pastels secs qu'il réalise souvent sur des supports de fortune ; bois flotté, caisse de vin ou de mareyeur, douelles de barrique, panneau de porte. Ce sont ses scènes de bistrot qui m'ont le plus touché par la justesse des ambiances, des attitudes et des expressions de ces marins-pécheurs accoudés au bar. Quelle vigueur, quelle spontanéité, quelle fraicheur de trait ! Hélas, je ne pourrai jamais m'offrir de tels chefs d'oeuvre. Je me suis donc permis de les plagier pour mon seul plaisir.
Je crois que je vais offrir cette toile (format 60 cm X 20 cm) à ma petite soeur Odile qui aime bien s'encanailler à prendre un café dans un bistrot fréquenté par les marins. Pourvu  qu'elle l'apprécie... Sinon elle ne saura où l'accrocher et n'osera pas me le dire. Mais bah, il y aura toujours une petite place au dessus de la porte des toilettes !
Et puis tiens, je vais en faire une copie pour mon copain Olivier. Lui, dès que ça sent la mer, il est preneur !

Croquis, études... Ça pourrait être amusant de coller sur le fond des publicités pour apéros d'autrefois récupérées sur internet (Dubonnet, Byrrh, Cinzano, Clacquesin...)

De l'Art Déco à la B.D.


Jean-Emile Laboureur (1907)
Le roulis transatlantique
Musée des Beaux Arts de Nantes

Cette toile Art déco découverte au Musée des Beaux Arts de Nantes avait retenu mon attention par sa composition et sa mise en page. Je trouve très pertinent le choix d'un format carré, forme éminemment stable, pour y insérer des lignes obliques particulièrement instables et suggérer ainsi un malaise. Le mal de mer est proche !
Cela m'a donné l'envie de me réapproprier ce tableau en le modernisant. J'ai remplacé les antiques cheminées par la sculpturale cheminée à ailettes du " France ", j'ai suspendu la chaloupe dans ses bossoirs pour dégager le pont dont j'ai forcé la perspective pour gagner en profondeur mais j'ai tenu à respecter la simplification des lignes si caractéristiique du style Art Déco.
Il m'est apparu alors que mon tableau avait quelque chose d'une vignette de B.D. et je me suis amusé à accentuer cette impression en y insérant un transat et un personnage dont chacun se plait à inventer l'histoire.
Et puis qu'y a-t-il de plus joli que les jambes d'une fille quand le vent se fait complice !

Premier pas au pastel



Pour mon Noël, Odile m'a offert un bel assortiment de pastels, technique que je n'ai jamais expérimenté mais qui me chatouillait depuis un moment.
Bientôt la Saint Valentin. J'ai pensé que l'occasion était belle d'offrir à Annick son portrait si toutefois il était présentable.
Et voici  ce premier essai qui semble lui avoir fait plaisir.

Pour ma part je suis étonné des possibilités et des contraintes qu'offre ce média mais reste un peu déçu du résultat.
Plus le temps passe plus les défauts m'apparaissent. Toujours cette carnation trop rose, une ombre un peu épaisse* sur le côté droit du visage qui crée une dysymétrie, l'oeil gauche un peu plus haut et plus grand que l'oeil droit, les dents trop blanches, manque de relief dans la chevelure.
Allons ne soyons pas trop sévère , tout le monde s'accorde à trouver ce portrait ressemblant et le fond me semble plutôt réussi !

* J'ai utilisé un "papier velours" sur lequel les pigments semblent bien accrocher mais qui se gomment mal. Ce support sature alors assez vite et prend rapidement un aspect un peu "sale".

Première participation à une expo

Depuis quelques mois je participe à un atelier de peinture qui est plus une mise en commun de compétences qu'un cours proprement dit. Mais voici qu'on me presse de participer à l’exposition de printemps du dit atelier.
Je n’ai pas le sentiment qu’une seule de mes “œuvres” mérite d’être exposée mais on me fait valoir qu’il est important de témoigner de l’activité de notre association et qu’à ce titre je me dois d’exposer. Bon !...
Voici donc la dernière de mes toiles. Pour ma part je la trouve médiocre et inaboutie mais un peu meilleure que ma passagère du “France” mi-B.D. mi-Art Déco.
C’est une copie ou plutôt une interprétation ou une déclinaison d’une œuvre de Maurice Chabas peintre symboliste ( 1862-1947) exposée au musée des Beaux-Arts de Nantes (J’y passe mes journées depuis qu’il a été si magnifiquement restauré !). Ce tableau est intitulé “Matin calme sur le Belon”. Je me suis permis d’en changer le format initial (81cm X 65 cm) pour un format carré (50cm X 50 cm) qui me semblait accentuer le côté apaisant presque mystique de cette toile.
Comme d’hab j’y ai ajouté mon grain de sel particulièrement en recherchant des effets de lumière plus contrastés dont le souvenir me restaient d’un réveil au mouillage sur cette ria. Un soleil tout neuf inondait un somptueux champ de blé qui semblait investir le paysage jusqu'à envahir la plage

Quelques essais au pastel sur papier velours






Essais sur d'autres supports

Portrait de ma petite fille sur Pastel Card Paysage toscan sur une caisse à vin

Essai aux pastels gras
Rechute après deux ans d'abstinence !

J'ai retrouvé une vieille boîte de pastel gras sans doute très vieux car le prix était encore indiqué en Francs. C'est aussi pourquoi ils étaient déssèchés et que j'ai eu tant de mal à leur faire couvtir la toile.
Ce n'est pas faute d'avoir appuyé au point de faire apparaitre la trace du chassis. Mais l'expérience est intéressante, le mélange des couleurs est possible, on peut les fondre avec un peu de white spirit.
Daccord c'est un chromo maladroit mais bon, c'est un premier essai et je ne suis pas certain qu'il y en ait un deuxième !

Promenade sur le sentier côtier de Port Anna

Confinement

Le confiné s’ennuie, le confiné peint.
Il fallait pour lutter contre la morosité ambiante de la couleur et de la lumière.
Alors j’ai imaginé ce paysage de bord de mer où quatre cabines de bain solitaires et incongrues apportent une touche de mystère.
Et comme j’aime bien que ma peinture raconte une histoire j’y ai ajouté un vélo, un vrai vélo de fille, et j’ai intitulé mon tableau “ Le rendez-vous”.
Sur ces entrefaites ma petite fille nous a annoncé ses fiançailles et son projet de mariage.
Je lui ai alors dédié mon tableau en y ajoutant un graffiti.
Bonne route les amoureux !

Sur le plan technique c’est la première fois que je peins le fond à l’acrylique et le sujet proprement dit à l’huile.
J’ai volontairement éliminé les détails pour rechercher avant tout un effet décoratif

Déconfinement

Pour fêter le déconfinement j'ai peint ce petit tableau (format 40 x 30) que j'ai intitulé "L'éclaircie"  Ça faisait un moment que j'avais envie de peindre une lumière d'orage. Je n'ai pas réussi à rendre l'effet théâtral que j'espérais de cette trouée dans les nuages éclairant de façon éclatante les pignons blancs qui sont la signature des paysages bretons. J'ai pourtant mis une pointe d'ocre jaune dans ce blanc mais il est resté froid.
Mais j'aime bien la composition et la petite trouvaille de la bouée de babord en bout de la jetée.
(une bouée de tribord serait d'ailleurs plus adaptée... mais tellement moins "pétante" )

Sur de vieilles planches de palette

C’est presque un axiome dans la composition d’un paysage marin :
1/3 ciel, 1/3 mer, 1/3 sable !...
En débarrassant une vieille palette il m’est venu à l’idée d’en récupérer quelques morceaux pas totalement pourris pour illustrer cet axiome en profitant de la matière de ces vieilles planches.
Ça donne ça !
J’ai essayé de tirer parti des veinures du bois pour exprimer l’état de la mer : molles ondulations pour la mer calme de la plage “avec canot’”,  texture plus serrée pour la mer par jolie brise et cumulus de beau temps.
Mon idée est de créer un”trou dans le mur”sans rien d’autre que la mer toujours recommencée. Donc pas de baigneuses, de parasol, de régate, de mouettes, etc.
On ne me reprochera pas de faire de la B.D. !!!
C’est finalement pas mal  d’exposer ensemble ces deux triptyques .

Envie de changer de lumière
Crépuscule sur la dune



Lumière du soir
Trois sinagots au mouillage après la fête



















Élodie
telle qu'elle a cloisi d'illustrer sa page Facebook. Ce sera mon modèle.



Élodie

Il y avait longtemps que le thème du jazz me tentait...


Et puis voici que, lors de son mariage laïque, ma petite fille me présente sa grande amie Élodie.
C'est elle qui recevra l'engagement des époux.

Entre autres talents Élodie compose et chante des mélodies jazzy un peu blues, un peu soul. Elle nous fera tous chavirer lors de son duo avec le jeune saxophoniste qui enchanta la cérémonie.

J'ai pensé que ça pourrait faire plaisir à ma petite fille que je lui offre le portrait de son amie et je me suis lancé.

Je l’ai imaginée en chanteuse de jazz dans un environnement café-jazz-rétro façon Art Déco.
Les projecteurs sont braqués sur elle, c’est le sens de la différence de teinte entre le visage , les épaules et le reste du corps.
Les arcs qui délimitent des zones plus lumineuses dans le fond participent de cette idée.

Les petites volutes qui animent la robe ne sont pas un hasard on les retrouve sur une photo de Billie Holiday ma chanteuse de jazz préférée.



Le chapeau de Miles
Miles


C'est ma période Jazzy
De mon portrait d'Élodie j'ai bien aimé le fond art déco et l'idée du projecteur magnifiant le buste du musicien ainsi que les gros caractères d'imprimerie rétro utlisés comme éléments de décoration... Alors... On ne change pas une équipe qui gagne !


Je voulais rendre hommage au plus grand : Miles Davis.
Certains esprits chagrins ou méchants ou jaloux diront qu'il est plus facile de peindre un chapeau qu'une vue plongeante du visage de Miles... Et ils auront raison !


Sans doute ai-je trahi la personnalité introvertie de Miles et sa musique toute en intériorité en faisant de lui ce trompettiste explosif mais la composition en diagonale recherchée a entrainé quelques désordres !

Finalement je trouve mon tableau plutôt dynamique et il me plait, ce qui est l'essentiel !


Il était une fois le Dédale café …

À Vannes, au bord du quai, s'élevait un vieux bâtiment administratif promis à la démolition.
En attendant il fut confié à un collectif de street-artists qui firent de chaque bureau un espace ouvert à la création graphique.
Au rez de chaussée on trouvait un café qui devint vite le rendez-vous de tous ceux qui, jeunes ou moins jeunes, appréciaient une liberté créatrice légèrement transgressive. C'était le Dédale Café.
Hélas l'ombre des pelleteuses se profile. Il a fallu fermer.
J'avais été conquis par le décor du bar en partie confié à Érika Raio qui associe linogravure, collage de textes sur papier ancien, encres, peinture pour créer un monde onirique dans lequel je peux facilement me projeter. Pour lui rendre hommage j'ai réalisé ces deux tableaux à partir d'une photo prise dans le café de sa « pêcheuse de trésor »


Pêcheuse de trésor (Noir & blanc)

Et  pourquoi pas en couleurs

Ambiance portuaire
Pour cette ambiance portuaire mon projet était de créer une athmosphère froide, brumeuse et industrielle avec ce soupçon de nostalgie que je ressens lorsque je visite un port de commerce. Adolescent je rêvais déjà de cargo, de voyages et de capitaines au long cours...
Mais très vite je me suis trouvé confronté à la difficulté de peindre à la fois les détails techniques qui font que ce paysage... c'est l'inverse des "Régates à Argenteuil" et le flou qui serait censé exprimer la brume.
Dois-je ombrer cette grue jaune pour lui donner un peu de relief, dois-je ajouter quelques baies vitrées pour donner plus de sens à cette grosse passerelle blanche ou au contraire noyer le tout sous un glacis laiteux.
Bref, j'ai laissé tombé et accepté d'être définitivement insatisfait.
Et voilà que Madeleine, ma critique préférée, découvre fortuitement cette peinture. Elle est emballée.
Je lui dis que pour ma part je ne l'aime pas et qu'elle n'est pas aboutie.
Elle me dit << Surtout ne change rien elle est très bien comme ça ! Et ta brume est très réussie. >>
C'est vraiment une bonne copine !

Alors , c'est décidé, je l'ajoute à mon site.

PERSPECTIVES

Lors de notre escapade autour de Pézenas nous avons visité le Musée Régional d'Art Contemporain de Sérignan. J'avais alors été interpellé et quelque peu désorienté par un tableau d' Ernst Caramelle. De retour à la maison, après quelques six mois de maturation inconsciente et sur la base d'une mauvaise photo j'ai essayé de retrouver et transcrire les impressions vécues alors. J'avais le souvenir de grands aplats dans un camaïeu de gris figurants des murs s'alternant selon une perspective improbable. Je me suis appliqué à habiller ces murs de couleurs aussi opaques et lisses que possible. Tous ont reçu au moins deux couches ! Quant au panneau d'arrière-plan j'avais le vague souvenir d'une structure en bois mais voici que mes pinceaux en ont décidé autrement : ce sera du cuivre !

Quelque temps plus tard je suis tombé sur un reportage sur Enst Caramelle et ai découvert mon tableau mieux photographié et commenté. Il se trouve que là où je voyais une structure lisse le peintre s'était ingénié à créer des irrégularités à base de gesso gratté, de panneau de bois rugueux peints ou de carton tendant à reproduire l'espace muséal qui devait recevoir ses oeuvres.

Ainsi, alors que je me voyais servile copiste me voici génial créateur !