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Le 22 mai 2010

Alain Corvest

fêtait ses 60 ans

ainsi que son

départ à la retraite.

Et que la fête commence ! L'Académicien et son nègre

Discours de réception d'Alain à l'Académie des sexagénaires

Mesdames, Messieurs,
 

Désireux de me conformer en tout point à vos usages, je commencerai par une citation
issue non du dictionnaire de l'Académie, mais de mon bon vieux Larousse.
Vous y trouverez, à la fin de la notice consacrée à mon éminent confrère,
le poète Alfred de Musset, ce raccourci définitif :
"En 1857, le poète est usé par l'alcool, la maladie et les excès de toutes sortes.
Il entre alors à l'Académie
".

L'Académie en choeur : Il est des nô-ô-tres, il a bu son verre comme nous au-au-tres

Il me faut parler fort mais d’une voix limpide
Eviter l’oraison lassante et insipide
Glisser dans le discours des mots alambiqués
De ces mots superflus qui seront remarqués

L'Académie en choeur : Il a-a-a très bien parlé, buvon-on-ons à sa santé !

Sexagénaires mes pairs (et non pas mes pépères)
Point n'est besoin d'habit pour paraître encor vert !
A l'étymologie faisons quelque crédit :
En notre âge béni s'allient sexe et génie.

L'Académie en choeur : Non-non Non-non notre émoi n'est pas mort
Non-non Non-non notre émoi n'est pas mort
Car il chante encore ! Car il chante encore !

Sous l'austère coupole on ne clame l'éloge
Que de gloires diparues. Souffrez que je déroge,
Ô amis immortels, à cette étrange coutume
Et vous rende un hommage avant qu'il soit posthume

L'Académie en choeur : La thume la thume m'emmerde
Là tu m'... là tu m'as scié

Je voudrais tout d'abord peaufiner l'hémistiche
Pour de Domi louer et la taille et les miches.
Elle terrasse l'ennui, la routine ennemie.
D'un sourire elle m'envoute. En deux mots c'est ma mie.

L'Académie en choeur : Oh Mamy ! Oh Mamy, Mamy Blue !
Oh Mamy Blue !

Interprête déjantée de folles mirlitonades
Tu nous a régalés d'huîtres et de rigolades
Je te garde une place, Régine, sur Poupoune
Où les jours de pétole, tu pourras faire le clown

L'Académie en choeur : Quel amer humour est l'humour en mer
car l'humour en mer, c'est la mort d'l'humour !

Savez-vous construyer des murs en carottes plates ?
Implorez Phil de faire pour vous cette œuvre ingrate
Seul il maîtrise cet art et pour ce tour d'adresse
Vous comptera trois sous, c'est pas
les yeux des fesses !

L'Académie en choeur : You are the one for me
For me, for me, formidable
You are my friend very
Very, very, veritable...

Quand Jeannot le louchébem troqua le pied-de-poule
Contre un vieux ciré jaune pour chevaucher les houles
On vit le chevillard se muer en poète
Sachant traquer le bar à coup de mitraillette

L'Académie en choeur : Allons à Messine
Pêcher la sardine
Allons à Lorient
Pêcher le Hareng

Que ce soit pour chanter « La rose de Dublin »
Ou donner la réplique, la scène est son jardin.
Mais c'est à ses fourneaux que chacun la bénit.
Connaissez-vous ses crêpes, crêpes « Suzette » à l'Annie ?

L'Académie en choeur : Moi, z'aime les « Suzette »
Les « Suzette » à l'Annie
Les « Suzette » à l'anis d'Annie
Ont goût de paradis.

Que ce soit en kayak, caravane ou bateau,
Son humeur est égale. Parait-elle ? Il fait beau !
Pour partir en voyage, le meilleur des viatiques,
Plus qu'une bonne météo, c'est d'inviter Annick.

L'Académie en choeur : Senior météo
Quand tu dis qu'il fait beau
Senior météo
A gla gla quel frigo !

Roi de l'alexandrin, qu'avais-je besoin d'un nègre
Pour écrire mon discours. J'ai le crayon allègre
Et la rime facile ! Je l'eus dans l'heure plié
Si Alain ne l'avait de notre nom signé.

L'Académie en choeur : Académiciens et académiciennes
Vont sauter, vont danser sur le violon
Z'ont le « soixantain » elles ont la soixantaine
La faute à qui donc ?
Sûr'ment pas Napoléon.


Domi offre à Alain un cadeau qui lui a demandé beaucoup d'efforts, de ruse et de patience : Un raccourci des oeuvres littéraires et graphiques de son artiste de mari dont Galimard et La Pléiade se disputent l'exclusivité.

Beaucoup y puisent un souvenir notamment les beaux-frères qui entonnent derechef un émouvant OLD BEAUF' BLUES

Les musiciens ont affuté leurs instruments


Les sketches se succèdent


Les orateurs et autres rimailleurs ont peaufiné l'analepse et la métaphore

Alain, 60
Sur l'air de Jean Quémeneur,
par Régine

Il s'appelle Alain Corvest
Il est bien agile et bien leste
Il sait allier le verbe au geste
Quelle élégance
On s'est rencontrés par ici
Quand il est revenu d'Asie
Lui et sa petite Domi
Ah quelle chance!




On sait qu'il adore le kayak
C'est pour ça qu'il part en bivouac
Au p'tit Vezit, pas loin d'Carnac
Dans l'creux d'une anse
Domi et lui ont tout prévu
Sont jamais pris au dépourvu
C'est là qu''Alain se baigne tout nu
Quelle impudence,,,


On sait qu'il adore le jardin
Il s'est même fait un petit coin
Où c'est qu'il peut jouer au marin
Quelle imprudence !
Il a une mare et un canot
Et dans son canot il sifflote
Puis un petit verre il sirote
Comme en vacances!


A Groix, un jour qu'il faisait chaud,
Not'pote Alain qu'avait du pot
Tire un homard de 3 kilos
Qu'avait pas d'chance
Il a r'plongé pour la femelle
Elle n'était p't être pas aussi belle,
,,,Ils ont fini à la gamelle,
Ah! Quelle bombance!


Ça fait des années qu'tu t' trimballes
Dans l'Education Nationale
T'en as ras-le-bol, c'est bien normal
Ah! Quelle patience!
C'était pourtant un beau métier
Tous ces ados à dorloter
Mais parfois ça fait quand même chier
l'Histoire de France!

Les premières années, on turbine
Après, tout fringant, on domine,
Puis peu à peu, c'est la routine,
Ah!,,,,les vacances!
Au bout de 20 ans , on rumine,
Au bout de trente ans, on se mine,
Et puis , enfin, Ouf, ! On termine
Quelle délivrance !


Tu ne vas plus avant l'aurore,
Alors que Domi dort encore
Te réveiller, lever ton corps
Pour servir la France
Et pour apprendre à ces petits
L'Histoire et la Géographie
Et corriger des tas d'copies
Quelle pénitence!


Bienv'nue au club des soixant'naires,
On n'te d'mande pas c'que tu vas faire
mais on sait c'que tu n'vas plus faire,
Et c'est une chance!
Paraît que t'es devenu grand,
Tu vas pouvoir dès maintenant
Donner à tous tes passe-temps
Ta préférence


L'a parcouru le monde entier
A pied, en kayak, en voilier,
Avec sa Domi préférée
Sans manigances
Et maint'nant ils vont continuer
D'larguer les amarres, se marrer
Profiter qu'ils sont retraités,
En GRANDES VACANCES !!!!

Alain, l’heureutraité, par Jack

Un raclement de gorge pour demander la parole plus que pour éclaircir une voix patinée par quarante ans d’histoire et de géographie, une barbe qui vous regarde, la ligne du corps légèrement penchée en arrière pour retenir des lunettes qui glissent jusqu’au bout du nez.
Le silence murmure aux convives qu’il est temps d’écouter quelques alexandrins du « petit carnet ».
Le barde se fait prier. La complice de ses jours pousse le carnet.
Nouveau raclement de gorge pour les trois coups, l’heureutraité se lance :
« Le temps qui nous produit nous détruit dans son cours
Et d’une aile rapide on vole à la vieillesse.
La vertu, à cet âge, est notre seul secours
Heureux qui, pour mûrir ce fruit de la sagesse,
Eut soin de le semer au printemps de ses jours…. »

Des bravos, des claquements de mains, des exclamations portent un bouchon qui saute dans les bulles du soir.
Les « barreaux » de l’alexandrin peuvent devenir « les cordes d’une lyre ». Mallarméen notre heureutraité ?
Horlogerie de haute précision chargée de lyrisme et d’émotions. Fragilité d’un cœur humain qui affronte l’automne de sa vie et qui nous offre à tous à boire, à manger, à rire, à pleurer.
Une tradition de pensée assure que la nature est bonne, qu’il faut la suivre pour être heureux et qu’un homme se définit par la place qu’il occupe autant que par l’intensité de l’acquiescement qu’il met à l’occuper.
Bienvenue Alain dans ce nouvel havre de paix.
« Les plaisirs innocents sont de source divine
Et du sein de la volupté
Nous tirons notre origine. »
Jack

Il fallu de longues heures de répétition et des trésors d'imagination pour réaliser la comédie musicale ci-dessous.
Spectacle total !

Blanche-Neige et les sept nains

1 Régine plongeur
 Coucou, c'est moi, moi j'aime bien la
plongée
les vieilles les bars les araignées
n'ont qu'à s'planquer
C'est moi, Plongeur, j'vais sortir mon canif! (des fois j'm'oriente au pif)
ch'fois un homard à la dérif'
« homard, ch'arrif! »

2 Marie-Hélène prof’
Coucou, c'est moi, on m'appelle
Professeur
d'l'histoire géo, j'suis connaisseur
j' mets tout mon coeur,
Coucou, j'suis prof,eh oui c'est mon métier
j'sais bien qu'au collège le verger
j'vais leur manquer

3 Annick jardinier
Coucou, c'est moi, j'suis le nain jardinier
dès le printemps, j'rempote mes plants
et j'suis content
je tonds le gazon, je soigne mes poissons
je hais le pou, le limaçon
et le puc'ron

4 Claire kayak
Ccoucou c'est moi, on m'appelle
Kayak
je sors mon sac, j'pars en bivouac, je suis un crack
on vient, on va, avec nos bélougas
R'gardez nos bras, Domi et moi on est les rois

5 Anie pêcheur
Ccoucou c'est moi, on m'appelle
pêcheur
au large de Houat, j'pêche la Morgate
c'est ça qui est bath
coucou, c'est moi, faut qu'je prépare mes leurres
car mon domaine, c'est la pêche à la traîne,
pas les baleines!

6 Domi navigateur
Coucou, c’est moi, je suis navigateur
Quand j’vais dans l’golf, ch’vire lof pour lof
sans catastrophe
Sur mon Poupoune, j’emmène ma Toutoune
Et vivement c’soir qu’on se cocoone
dans not’guitoune

7 Cathy bricoleur
Coucou, c’est moi, on m’appelle bricoleur
Dès que ch’suis d’bout, je visse, je cloue
ch’colmate les trous
Coucou, c’est moi, ch’fais tout dans la maison
Du sol au plafond j’dessine des bisons poils au menton

Le clou du spectacle fut sans conteste la danse Country

Sous la férule de Marie-Hélène
nos épouses et copines ont monté ce spectacle de danse country.
Seul Phil a osé se joindre à elles. Chapeau à tous !

Si vous voulez vous entrainer à danser la polka "Irish Stew" cliquez sur ce lien...
Ils sont bons aussi...
http://www.wat.tv/video/irish-stew-forum-assocations-1sn0e_2inef_.html

Reste à savoir si Alain a été content. Marie-Hélène lui a posé la question... 50 fois...



50 fois il a répondu <<OUI>> en trépignant...
ça doit bien être vrai !
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