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Le poids des mots
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La véridique histoire illustrée desRévoltés du BOUNTYLes responsables démasqués, des documents incontestables. |
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Le 16 août 1787, le lieutenant de vaisseau William Bligh prend le commandement du Bounty. Le navire appareille le 23 décembre 1787 ; le début de la traversée est marqué par une tempête qui oblige le navire à relâcher à Ténérife pour réparer et réapprovisionner. À cette occasion éclate le premier conflit entre le capitaine Bligh et son équipage : suite à la disparition de fromages, Bligh supprime la ration de fromage quotidienne. L'équipage grogne car il suspecte Bligh d'avoir détourné ces fromages à son profit. Au cours de la traversée de l'Atlantique Sud, les mesures d'hygiène prises par Bligh permettent de ne déplorer aucun malade. Il fait ainsi procéder à la fumigation et à l'aération des entreponts, ainsi qu'au séchage des affaires personnelles. |
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Le lieutenant de vaisseau William Bligh | Le BOUNTY |
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La répugnance de l'équipage vis-à-vis
des citrouilles avariées...
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Pendant un mois entier, au milieu de la tempête, le Bounty essaie de passer le Horn | Un matelot décède des suites d'une infection. |
Afin d'économiser la nourriture, Bligh décide de remplacer les
deux livres quotidiennes de pain par une livre de citrouilles
achetées à Ténériffe. La répugnance de l'équipage vis-à-vis
des citrouilles avariées provoque un nouvel accès de colère de
Bligh. |
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le Bounty touche la pointe Vénus au nord de Tahiti | L'accueil des Tahitien[ne]s, qui se souviennent des passages de Cook et de celui du capitaine Bligh, est chaleureux. | La douceur des insulaires, la facilité du troc et la beauté de l'île contrastent fortement avec la rudesse des épreuves que l'équipage vient de traverser et incitent à une certaine nonchalance. |
Le 26 octobre 1788, après dix mois de traversée, le Bounty touche la pointe Vénus au nord de Tahiti après 27 000 nautiques (50 000 km). L'accueil des Tahitiens, qui se souviennent des passages de Cook et de celui du capitaine Bligh, est chaleureux. Mais rapidement les vols continuels des Tahitiens - des « chapardeurs nés » d'après James Cook, qui échangent en fait sans demander, considérant les biens matériels comme futiles – obligent l'équipage, méfiant, à surveiller le navire au mouillage. Néanmoins la douceur des insulaires, la facilité du troc et la beauté de l'île contrastent fortement avec la rudesse des épreuves que l'équipage venait de traverser et le caractère inflexible et coléreux du capitaine Bligh et incitent à une certaine nonchalance. |
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Le fruit de l'arbre à pain. (N.D.L.R.) | Le chirurgien du bord, grand buveur.... | Le capitaine d'armes et 2 matelots désertent dans le canot du bord |
Bligh obtient de Tinah, le chef des
Tahitiens, l'échange de plants d'arbres
à pain contre des hachettes, limes, vrilles, scies et miroirs. |
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BliBligh accuse l'équipage de négligence vis-à-vis de l'entretien des voiles. | Fletcher Christian dit Môssieur Christian | l'un d'eux ayant fabriqué un alambic de fortune, ils se mettent à l'alcool et commencent à s'entretuer | Un seul mutin, John Adams, est encore en vie. Il vit avec dix femmes et leurs enfants. |
L'accès de colère suivant de Bligh est déclenché lorsque l'on découvre que des voiles ont moisi dans la soute (inondée par les pluies car elle n'était pas étanche). Bligh accuse l'équipage de négligence vis-à-vis de l'entretien des voiles. Les hommes sont démoralisés par toutes ces injustices. Le Bounty quitte Tahiti le 5 avril 1789. Le 28 avril, Fletcher Christian déclenche la fameuse mutinerie. Onze des 42 membres d'équipage suivent la mutinerie et 31 restent fidèles au capitaine Bligh qui embarque à bord d'un canot avec 18 hommes. Les autres doivent rester à bord pour aider à la manœuvre. Le capitaine Bligh réussit l'exploit d'emmener le canot de 7 mètres surpeuplé jusqu'à Timor, soit un voyage de 3 600 nautiques (6 700 km) en 41 jours. Les mutins se dirigent vers l'île de Tubuai où ils essaient de s'installer. Trois mois après, ils retournent à Tahiti pour y déposer 16 membres d'équipage, dont l'officier Peter Heywood. Fletcher Christian, huit hommes d'équipage, six Tahitiens et onze femmes, dont une avec un bébé, s'embarquent à bord du Bounty en espérant échapper à la Royal Navy. Ils débarquent sur l'île de Pitcairn, choisie car elle est mal répertoriée sur les cartes maritimes de l'époque, et brûlent le navire le 23 janvier 1790. Cette date du 23 janvier est célébrée chaque année dans les Îles Pitcairn. Les mutins de Pitcairn finissent par massacrer les Tahitiens mâles puis, l'un d'eux ayant fabriqué un alambic de fortune, ils se mettent à l'alcool et commencent à s'entretuer. Le sort des mutins, recherchés par la Royal Navy, reste inconnu jusqu'à ce qu'un baleinier, le Topaz, s’arrête sur l'île pour prendre de l'eau en septembre 1808. Un seul mutin, John Adams, est encore en vie. Il vit avec dix femmes et leurs enfants. |
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Les mutins restés à Tahiti sont capturés quelques mois plus tard par un vaisseau britannique venu les chercher, le Pandore. Enfermés et enchaînés, certains périssent dans le naufrage du vaisseau après son départ pour la Grande-Bretagne. Les survivants du naufrage doivent encore survivre au retour qui se fait dans des conditions déplorables. Le procès en Grande-Bretagne est retentissant. Bligh, rentré le
premier, a déjà publié sa version des faits. Bien que sa sévérité
soit connue dans la Navy et jugée tyrannique, l'opinion publique lui
était largement favorable. Les témoignages s'accumulent, plus ou
moins confus en ce qui concerne le rôle précis de chacun lors de la
mutinerie. Certains n'échappent à la potence que grâce à la
clémence du roi. |
...l'opinion publique lui était largement favorable ! |