La route est encore longue jusqu'à St
Jacques ! Cette année, pour continuer notre périple sur la via Podiensis, nous avons décidé, à partir de Béduer, d'emprunter la variante GR 651 par la vallée du Célé. Nous avons eu l'impression pendant 7 jours de marcher hors du monde moderne au milieu de paysages préservés et grandioses. Vendredi 2 Octobre Un long voyage en train et nous voici à Figeac. Le responsable du gîte "le Bédigas" à Béduer vient nous chercher à la gare et c'est notre premier contact avec la superbe architecture de la région. Repas avec nos hôtes. |
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Madeleine nous a rejointes cette année et c'est donc 4 pélerines décidées qui, après un solide petit déjeuner, s'apprêtent à braver un orage impressionnant, mais malgré notre équipement nous attendrons une accalmie avant de nous lancer sur le chemin. | La matinée est "arrosée", les orages se succèdent mais nous traversons des sous-bois superbes, nous longeons le Célé et la pluie ne ternit pas notre enthousiasme. | A Corn, notre premier village Quercynois, nous
visitons l'église. C'est l'heure du pique-nique, la pluie s'est calmée et nous trouvons refuge sous l'auvent prévu pour le ferrage des chevaux. |
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Nous reprenons le chemin tantôt au
sec
tantôt sous de grosses averses orageuses. Sur quelques
kilomètres nous longeons au plus près le
Célé en empruntant un sentier bordé
d'arbres
recouverts de longues mousses, nous avons la sensation
étrange
d'être au coeur d'un film d'anticipation. Bien entendu, nous faisons connaissance avec les dénivellations : montées et descentes qui seront notre lot quotidien les jours suivants. |
L'arrivée à Espagnac-Ste Eulalie
(92
habitants) est notre récompense. Le gite municipal se trouve
sous le porche. C'était là
l'entrée de ce
village-monastère qui abrita jusqu'à 100 nonnes.
Ravagé par la guerre de Cent ans, il se releva de ses ruines
et
ne fut désaffecté qu'à la
Révolution.
Aujourd'hui on a l'impression que rien n'a changé ! |
Nous visiterons les importants vestiges de l'Abbaye
avec
une charmante et érudite vieille dame qui nous racontera
pendant
plus d'une heure l'histoire approfondie du village et du couvent. Je
dois avouer que je n'ai pas tout retenu. Nous dinerons d'un agneau des causses dans l'ancienne salle à manger de la Prieure. Nous en avons déduit, d'après les dimensions et les décorations de la salle qu'il valait mieux être Prieure que nonne. |
À
Gauche Nous attaquons la journée par une montée qui nous conduira, après avoir emprunté sur quelques centaines de mètres la route fameuse inauguée par l'Impératrice Eugénie, jusqu'au chemin à flanc de falaise. De là de magnifiques vues s'offrent à nous sur le Célé et la vallée . |
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À
droite A St-Sulpice nous découvrons ces maisons semi-troglodytiques et notre premier chateau des Anglais Ces constructions troglodytiques défensives qui se nichent dans les hautes falaises font référence à la guerre de 100ans, elles surveillaient la vallée et étaient à l'abri des crues. Nous en croiserons plusieurs. |
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À
gauche Madeleine, gardienne de la porte du château. Elle a bien essayé de nous extorquer un droit de passage, mais sans succès. Nous continuerons notre route alternant les passages en forêts et les chemins le long de la falaise mais toujours de rudes montées suivies de descentes aussi rudes. Ce fut une journée sans "plats" |
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À
droite Sous une pluie fine nous arrivons à Marcilhac-sur-Célé au bord de la rivière. Nous partons à la découverte de l'abbaye et de ses imposantes ruines des IXè - XIIè et XVIè sicècles. La soirée au gîte fut agréable, nous y ferons la connaissance de deux pélerins qui feront un bout de chemin avec nous le lendemain. |
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Après quelques émotions matinales (Monette toujours levée à 7 h et qui n'avait toujours pas bougé à 8 h et valises non bouclées lors du passage du porteur) nous sommes prêtes à affronter une nouvelle journée de grimpettes dans les Causses. | Pique-nique au milieu d'une forêt de buis. | Nous sommes à chaque instant récompensées de nos efforts par les vues grandioses qui s'offrent à nous. Ici le village de Sauliac sur Célé et le chateau de Géniès. |
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L'apogée sera la traversée de
Sauliac-le-Vieux, accroché à la falaise. Des
grottes
fortifiées servaient de refuges pendant les guerres. Les
animaux
étient hissés à l'aide de cordes et
Monette,
à gauche, se trouve à l'entrée d'une
étable
taillée dans le roc. Mais les maisons troglodites, trop
difficiles d'accès furent peu à peu
abandonnées. Nous continuons notre chemin sur le Causse jusqu'à l'embranchement qui, au terme d'une descente de 100 m de dénivelé nous conduira à notre étape du soir, le gite "La Flèche Bleue". Le soleil est revenu et nous y passerons des moments de détente au soleil, au calme, au milieu des prés. |
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Aujourd'hui, journée "culturelle". Nous avons prévu de visiter, près du gîte le "Musée de l'insolite" qui semble assez déjanté. L'artiste, réputé de caractère imprévisible nous accueille chaleureusement. La visite ne nous décevra pas et nous y découvrirons même un peu de poésie. |
Une
présentation originale de petits animaux.
Si, si, ce sont des
vrais !
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Le terrain est étroit, coincé
entre
la rivière et une falaise vertigineuse,
l'exposition
déborde sur les hauteurs. Ici une voiture et une moto s'agrippent à la paroi rocheuse. Plus loin ce sont des animaux fantastiques et autres sculptures indescriptibles. Chaque présentation est légendée de façon loufoque. Bref, plus farfelu tu meurs ! |
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Nous rejoignons Cabrerets en longeant la
rivière puis, au terme d'une forte grimpette nous
atteignons la grotte de Pech Merle. Nous découvrirons dans cette grotte ornée préhistorique des peintures, des traces de pas humains et d'occupation par les animaux. Les commentaires de la guide rendront cette visite émouvante. |
Nous entamons une longue descente vers
Conduché et le
Lot mais de lourds nuages noirs nous attaquent de tous
côtés et l'orage se déchaine,
éclairs,
tonnerre, lourde pluie en rafales. Madeleine nous encourage
à
descendre le plus rapidement possible pour fuir la foudre. Nous sommes
rarement descendues aussi vite. Un magnifique arc-en-ciel nous annonce la fin de l'aventure. |
Notre gîte, ce soir se situe dans l'ancienne gare de Conduché transformée en bar-restaurant, fermé en semaine. Nous serons les seules voyageuses cette nuit. Le "plateau-repas" qui nous attendait fut royal. |
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Nous choisissons de suivre la voie ferrée désaffectée pour rejoindre Bouziès et le départ du chemin de halage qui, en suivant le Lot, nous conduira à St-Cyr Lapopie. Finie la solitude des Causses : une quarantaine de touristes nous emboitent le pas. | Une montée sportive nous conduit au coeur de ce village médiéval, classé plus beau village de France, accroché à la falaise 100 m au-dessus du Lot. Nous déambulons dans ses rues bordées de maisons toutes plus belles les unes que les autres. Nous y déjeunerons au soleil sous une tonnelle de verdure. | Nous reprenons le chemin de halage en sens inverse en admirant à nouveau le bas-relief sculpté par Daniel Monnier. Annick craque et participe à la fermeture d'une porte d'écluse qui lui rappelle son voyage en pénichette sur le Lot. Ce soir, chambre d'hôte "l'Oustalou" à Bouziès et repas au restaurant. La grande vie ! |
Ajourd'hui l'étape qui nous conduit par le GR 36-46 au village de Pasturat est courte (seulement 13 kms) mais son passage par les Causses nous vaudra quelques belles montées et descentes et toujours dans de somptueux paysages. | Les habitants de cette ferme fortifiée ont préparé tout ce qui rend la halte-pique-nique du pélerin réconfortante : frigo plein de boissons diverses, table et chaises. | Nous arrivons de bonne heure, vers 15 h au Relais de
Pasturat. Le tour du hameau est rapide. Madeleine, notre artiste en profite pour croquer quelque paysage. Parties de Yams avec Monette. Nos hôtes nous ont offert une soirée agréable près d'un feu de cheminée et autour d'un bon repas que nous partagerons avec deux autres pélerins et les enfants de la famile |
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Dernière journée de marche. Le brouillard est au rendez-vous. Un somptueux petit-déjeuner nous réchauffe et, comme d'hab, nous commençons par une longue montée et, devinez quoi ? une longue descente avant de rejoindre le Lot par une déviation indiquée par nos hôtes, balisée par leurs soins, et qui nous fera économiser 6 kms. |
Nous longeons le Lot au plus près jusqu'à Cahors, c'est notre premier terrain plat depuis une semaine. Tout le long de belles échappées entre les arbres nous permettent d'admirer les villages et leur reflet sur l'autre rive. | L'arrivée à Cahors nous perturbe
un
peu : nous marchons au milieu des rues ! Le bruit des voitures
nous
agresse après une semaine de silence ! Nous trouvons sans peine le gite "Le Papillon Vert" une maison du XIIème siècle en plein centre historique près de la Cathédrale. Ambiance très "pélerins" qui convient bien à la fin de notre périple. |
Nous avons remisé nos sacs et nos batons de
pélerines. Une visite au célèbre Pont de Valentré, à la cathédrale et à une superbe maison dans le centre historique puis nous fêterons au restaurant la fin de notre ballade. Cette semaine fut sportive mais riche en découvertes et j'espère que chacune y aura trouvé en marchant dans ces magnifiques paysages, un peu de sérénité. |