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Une croisière volcaniqueIles Éoliennes |
L'équipage![]() |
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Les Passagers![]() |
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À l'issue de notre tour de la Sicile nous devons rendre notre voiture de location avant 11H30 à Milazzo. Dont acte. Nous nous présentons donc de bonne heure à la passerelle de ARIVA II pour y laisser notre bagage. Nous sommes gentiment accueillis par Gaetano notre Captain qui nous offre un rafraichissement. Notre goélette est magnifique et en tous points comparable aux deux autres que nous avons déjà expérimentées. Ses vernis brillent de mille feux et ses coussins semblent confortables à l'abri de son bimini. | En fait nous ne sommes pas attendus à bord avant
17 heures. Cela nous laisse le temps de visiter la ville, son petit
port de pêche, son Castro et son Douomo Vecchio que l'on
aperçoit au loin. Vers 18 heures arrive le (les !) gros de la troupe et je retrouve ma grande soeur Renée. Autour d'un apéro de bienvenue nous faisons connaissance et bientôt les rires fusent. Notre groupe s'annonce sympa. L'équipage se présente. Vincenzo, notre guide (comme on dit dans les sectes !) nous brosse un aperçu du programme. Puis c'est notre premier diner de spécialités siciliennes... avec des pâtes bien sûr |
Après une nuit paisible et un petit
déjeuner classique se noue le drame de notre croisière :
Christiane à oublié son sêche-cheveux ! Mais le
captain est intraitable, on ne peut surseoir à l'appareillage.
La météo est au beau fixe. La mer est belle, une
légère brume de chaleur masque l'horizon et tandis que
Milazzo s'éloigne nous faisons cette insolite rencontre : un
bateau de pêche armé pour l'espadon avec son immense bout
dehors et son vertigineux mât de hune. Déjà les premières iles Éoliennes se profilent au loin. |
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En approchant de Panarea nous mouillons devant l'ile Lisca Bianca où l'on peut observer des fumerolles sous-marines ce dont quelques courageux font l'expérience. D'après Valérie ça fait des guilis. Puis, et cela deviendra une activité dangereusement récurrente, nous prenons l'apéro : Morito pour les uns, Americano pour moi, p'tit coup d'blanc pour Annick. | Après la sieste nous nous rapprochons de la côte et débarquons en annexe sur une plage. Un escalier escalade la falaise pour nous mener vers les vestiges d'un village préhistorique d'où nous découvrons un panorama et des fonds sous-marins magnifiques . René, qui va sur ses 85 ans, a du mal à suivre et attend notre retour sur le bord du sentier. | Puis nous rejoignons à pied San Pietro le port principal de Panarea en lorgnant d'un oeil indiscret les magnifiques villas qui jalonnent la côte. Nous avons même vue sur "MAIN" le yacht de Giorgio Armani que nous avions croisé en mer. Pouah! Quelle idée de peindre en gris un bateau aux vitres fumées. C'est triste ! Quoi ? Jaloux, moi ? |
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Sur le conseil de Vincenzo-notre-guide nous nous attablons "Da Carola" Pour déguster des "Granite" sorte de sorbets de fruits frais, spécialité sicilienne. En fait ce sont René et Simone qui nous les offrent pour fêter leurs 60 ans de mariage. Encore merci à tous deux | Mais soudain Annick s'anime. Là, dans le bistrot
d'à côté, oui, c'est bien lui : Giorgio Armani en
chair et en os ! On s'interroge, toutes le confirment... Ah ! quelle
chance nous avons ! On se croirait dans "Gala" mais en vrai ! Emportés par l'ambiance V.I.P. certains, m'a-t-on rapporté, seraient allés le soir s'encanailler chez "Maya" une luxueuse et, parait-il, sulfureuse discothèque... Mais cela ne nous... regarde pas. |
De retour à bord la direction nous offre l'apéritif - Prosecco et Campari - pour saluer la constance (mais s'appelait-elle Constance ?) de René et Simone. Après le diner - calmars et légumes grillés - Vincenzo-notre-guide nous explique comment nous allons demain attaquer le Stromboli.. 900 m ? 400 m ? Avec ou sans pizza ? Avec ou sans bateau? Après une heure d'argumentaire et de débat animé une conclusion s'impose : il est urgent d'attendre, on verra demain. |
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Au petit déjeuner rien n'est règlé mais Vincenzo-notre-guide nous presse de nous décider sans atermoiements car il doit réserver les services d'un accompagnateur.Toutes les 20 minutes le Stromboli nous gratifie d'un petit pet d'encouragement. Allons, alea jacta est, ce sera 3 à 900 m, 6 à 400 m, René et Simone iront en taxi-shaker jusqu'à la pizzéria-observatoire. Derechef nous levons l'ancre et voguons vers notre destin. Nous nous arrêtons néanmoins devant les rochers Basiluzzo pour une séance photo (voir photo de l'équipage). Il fallait immortaliser le lieu et l'instant. | Nous abordons le Stromboli par le village de Ginestra où, en 1949, Roberto Rosselini et Ingrid Bergman tournèrent le film dont le volcan tint le rôle-titre. Vincenzo-notre-guide en profita pour nous infliger un savant cours de vulcanologie. Mais nooon, j'rigoooole, Vincenzo, c'était intéressant ! | Puis nous longeons la Sciara del Fuoco que
dévale, après chaque explosion éruptive, un pluie
de scories. Sur cette photo on aperçoit en bas de la Sciara un
pointillé de petits nuages de poussière qui signe la
trajectoire d'une lourde bombe volcanique plongeant dans la mer. Nous serrons la côte pour apercevoir le plus petit port d'Europe. Vraiment très petit : je ne suis pas sûr de l'avoir identifié ! |
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Nous faisons un petit détour pour admirer sur toutes ses coutures le Strombolicchio et son curieux rocher en forme de tête de cheval. Moi, je lui trouve plutôt une tête de "Alph" ! Il s'agit en fait du coeur d'un volcan érodé dont il ne reste plus que la cheminée de basalte. | Enfin nous mouillons devant Scari San Vincenzo le village principal de Stromboli. Nous débarquons en annexe au pied du monstre sacré objet de tant d'angoisses et de fantasmes. Tandis que les trois aventuriers-baroudeurs s'enquièrent de trouver casques, batons, lampes frontales et accompagnateur... | ...nous entamons au départ de l'église la montée vers le nirvana attendu. L'escalade est bientôt rude, le sentier plus escarpé, mon coeur bat la chamade et cela m'inqiète. Cette escapade n'est pas faite pour les arythmiques ! |
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En chemin un troupeau de chèvres nous montre la voie. Frayeurs ! Ouf
nous voici enfin arrivés. Quelques inconscients entament des
sandwiches que même la SNCF n'aurait pas osé servir. Ils
renoncent très vite, les chèvres en profiteront au retour
dès qu'Alain et Christiane se seront mis d'accord sur l'endroit
le mieux approprié pour cela . Nous avons droit à un
coucher de soleil somptueux sur la mer tyrrhénienne qui
ressemble fort à ceux sur l' Adriatique. La nuit est
tombée mais je suis un peu frustré : les explosions ne
sont pas aussi spectaculaires qu'espérées. Équipés de lampes frontales nous redescendons parmi les rochers qui encombrent le sentier. |
C'est assez casse-gueule, car je n'ai pas de vision
stéréoscopique. Merci aux amis Choplin pour le prêt
des indispensables bâtons. Obligeamment Vincenzo-notre-guide me
signale un cailloux particulièrement piègeux.
Inévitablement je me le paie et m'étale de tout mon
long. J'ai le genou couronné d'une profonde entaille. Pendant ce temps nos trois super-randonneurs suent sang et eau sur leurs 900 m de dénivellés. Il leur faut suivre le rythme imposé par la caravane des groupes qui se succèdent sur le sentier. Valérie nous fait même un petit malaise histoire de se faire remarquer et dorloter. |
Mais apparemment ils sont
récompensés de leurs efforts car le spectacle en valait
la chandelle (Photo de Valérie. Ah ! La belle chandelle !). Finalement nous nous retrouvons tous épuisés au bistrot du village, heureux d'avoir selon nos moyens "vaincu le Stromboli" mais, c'est sûr, on ne recommencera pas de si tôt ! Il est minuit quand nous rentrons à bord. Quel dommage que notre capitaine ne nous ait pas emmenés admirer les explosions au pied de la Sciara del Fuoco comme le font de nombreux petits bateaux locaux. Cela aurait permis à René et Simone de profiter, eux aussi, du spectacle. |
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C'est une bande de "Tamalous" qui se retrouve au petit déjeuner. Après avoir longé une dernière fois les pentes du volcan en commentant nos exploits de la veille, cap sur Salina que nous abordons par Pollara et son arche caractéristique. | C'est là que fut tourné le film "Le facteur" de Michael Radford avec philippe Noiret et le poétique fantôme de Pablo Néruda que j'ai tant aimé. On y voit aussi ces curieux abris troglodytiques où le pêcheurs hissent leurs barques. | Nous mouillons pour s'y baigner devant la plage du "Facteur" qui a presque complètement disparu, rongée par l'érosion. Mais les méduses nous en dissuadent et nous ferons trempette un peu plus au large. |
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Nous débarquons à Rinella où nous devons prendre un mini-car pou visiter l'ile, magnifique au demeurant. Ce fut l'occasion de rencontres insolites. En premier lieu ce scooter de location à 5 roues. Pour débutants sans doute ! | Il faut savoir que le code de la route Sicilien est entièrement négociable. Les panneaux arborés par ce véhicule ne sont donc pas inutiles! | A Lingua les bateaux volent au ras des digues du marais salant mais surtout il y a les "granite" d'Alfredo qui font naître chez Alain et Richard des vocations de Granitero. Ils se voient déjà, fortune faite, inondant la capitale de "graniterie" à leur enseigne. |
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Nous rejoignons au pas de promenade le port de San Marina Salina où nous attend notre goélette en observant la flore généreuse de l'ile : fleur de capre, vigne de Malvasia qui en sont les productions traditionnelles, hibiscus, et autres plantes exotiques. | En flanant dans le bourg très pittoresque nous remarquons cette plaque de céramique naïve et réconfortante. Ah ! que l'homme est fort et brave et sa compagne fragile ! Au moindre poulpe elle se réfugie dans nos bras; Bon, mais y'a pas des poulpes partout ! | Le soir Alain et Richard ont fait emplette de délicieux prosciutto, mortadelle et autre pecorino pour agrémenter l'apéro. C'est une idée qui fera des émules. Le soir, pendant le repas, branle-bas de combat : il faut manoeuvrer pour faire de la place à un gros pêcheur. |
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Route Lipari que nous abordons par Portocello où fut implantée une usine d'exploitation de la pierre ponce. Sur intervention de la mafia elle fut abandonnée du jour au lendemain et laissée en l'état. Le seul intérêt du site est que la poudre de pierre ponce qui s'est déposée sur le fond donne à l'eau une extraodinaire couleur turquoise. Les baigneurs en profitent. | Nous débarquons à Marina Lunga et nous dirigeons aussitôt vers la citadelle que domine la cathédrale Saint Barthélémy. Un escalier frangé dans les ramparts au cours de la dernière guerre la relie à la ville basse. | Le plafond de la cathédrale est entièrement peint et magnifiquement conservé. La nef reste claire dans un style baroque relativement sobre. |
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Un surprenant cloitre qui date de la conquête normande (XIème siècle) nous offre sa fraicheur et une lumière reposante. | Un musée archéologique d'une incroyable richesse nous ouvre gratuitement ses portes ( à nous les vieux !). Nous y trouvons quantité d'amphores, de vases de la période classique, de masques et de statuettes délicieuses. Détail intéressant : certaines pièces sont mises en scène pour nous les montrer telles qu'elles ont été découvertes. | Un amphithéâtre ombragé complète cet oasis de culture. |
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De la citadelle on a une jolie vue sur le port et les toits de la ville. | Nous sillonnons les ruelles - commerçantes ou non - qui descendent vers le port. C'est un peu le Saint Trop' éolien ! | Nous débouchons sur le port que borde une grande
place animée des jeux des enfants, des gesticulations des mamme,
du commerce des pêcheurs, des terrasses de café.. |
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Le long du quai s'alignent dans une lumière éblouissante les barques colorées des locaux. On y débarque des maquereaux, des poulpes, des oursins... | Au fond du port une grève jouxte la grande place. Des marmots y barbottent dans une ambiance très Sud sous les yeux attentifs d'Alain et Christiane ( Surprise ! Je ne savais pas que vous étiez sur la photo !) | Sur le quai où est amarrée notre
Goélette se trouve une petite église qui abrite une sorte
de maquette du port habitée de santons. La crèche de
Noël y est déja parée ! À l'apéro Vincenzo-notre-guide nous fait gouter une spécialité palermitaine : des beignets de pâte de pois chiches. C'est meilleur chaud. À déguster sans attendre. |
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Pas d'amateurs pour un autre tour en ville, nous largons les amarres vers 9H30 alors que le Star Clipper fait son entrée. Je suis étonné qu'en moins de dix minutes toutes ses voiles soient impeccablement carguées. Vive l'électricité ! | Nous mouillons dans les Faraglioni de Lipari, vestiges de l'effondrement d'un volcan, au pied du Pietra del Perciato. | Les baigneurs sont aussitôt à l'eau - François le premier - qui demande avec un peu de perfidie l'autorisation de nager jusqu'à la côte. En effet notre captain veille sur lui comme le lait sur le feu ou mieux comme une poule qui a couvé un caneton. On sent bien que ça l'énerve ! |
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Après la sieste nous appareillons pour l'anse de Porto di Levante sur l'ile de Vulcano où débarquent en annexe les intrépides conquérants de l'enfer. Pour ma part, au grand soulagement de Vincenzo-notre-guide, je n'en serai pas car mon coeur et mon genou déclarent forfait. Je reste donc avec Simone et René qui nous fignole de spectaculaires ampoules que Valérie explosera sans vergogne. | Je ne serai donc, pour cet épisode que le nègre d'Annick. Après quelques mètres sur l'asphalte nous entamons l'ascension sous un soleil implacable. C'est une rude grimpette, d'abord dans les cendres volcaniques puis dans les cailloux. Le panorama s'ouvre à mesure que nous montons, prétexte à de nombreuses poses-photos. Enfin se découvre le cratère où semble tiédir une sorte de brouet toxique. |
La partie nord du couronnement se hérisse de
fumerolles brûlantes, nauséabondes et
délétères mais d'une fascinante beauté. On ressent sous chacun de nos pas vibrer une insondable énergie qui s'échappe par de multiples blessures. C'est à la fois excitant et effrayant. |
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Les lèvres des fumerolles s'ornent de délicats cristaux d'un jaune éclatant. C'est beau comme une peinture abstraite de notre amie Madeleine. | Un foulard sur le nez nous franchissons un nuage de vapeurs sulfureuses. C'est dantesque et ça irrite les muqueuses ! | Toujours plus haut montés nous atteignons, au terme d'une essoufflante escalade, le sommet d'où nous découvrons l'ensemble des iles éoliennes jusqu' à l'Etna. Grandiose ! |
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Nous parcourons le tour du cratère puis nous entamons la descente dans les cendres volcaniques. On croirait une randonnée en raquettes dans la neige. | Il y est tout aussi difficile de se relever après une chute. Christiane y réussira cependant malgré Alain qui, sous prétexte de l'aider, tenta plutôt de l'achever. | Cette expérience volcanique devait se
conclure par un bain de boues sulfureuses et puantes mais on n'a
pas osé. Trop dégoutant ! Pour l'apéro l'équipage nous réconforte d'une assiette de crevettes crues d'un très joli rose vif, spécialité locale. Puis vite au lit sauf Réné et Simone qui décidément ont la shkoumoune : leur WC est en panne. On le bricolera jusqu'à 1 heure du matin ! |
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Nous achetons en guise de souvenir une bombe volcanique dont Vincenzo-notre-guide nous dira qu'elle est fausse (les services de sécurité de l'aéroport n'y verront d'ailleurs que du feu) puis en route pour le tour de Vulcano. | Nous mouillons à Scoglio di Capo Secco d'où nous sommes censés voir "Le roi Lion", "Le cheval", perceptible après le quatrième pastis, et sa grotte que notre Captain nous emmène visiter en annexe. | Les baigneurs s'ébattent dans "la piscine" de Vénus, laquelle semble d'ailleurs accompagnée de Bacchus et de Neptune lui-même. |
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Chacun rejoint le bord de notre Goélette qui a décidément fière allure dans ce décor de rêve... | Puis nous longeons d'immenses falaises stiées de strates et de plissements du meilleur effet. Déjà le Faro Vecchio, dernier amer éolien est dans notre sillage. Snif ! | Le soir, à Milazzo, Alain et Richard, fondateurs de la confrérie des 3G (Gros - Gourmand - Gourmet) orchestrent en spécialistes le dernier apéro. |