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Marins d'eau douce !
 Du 1er au 8 septembre 2014
Les Tamalou ont expérimenté
une croisière en pénichette
sur le Lot amont
Notre parcours : De Luzech à Saint Cirq Lapopie aller et retour : 124 Km, 28 écluses

Notre pénichette : BLANCHE NEIGE

Type : Espade Concept Fly. Longueur : 11,50 m. Largeur 3,60 m
Ses points forts : Trés confortable pour 4 / 5 personnes, Double timonnerie, carré très ouvert sur l'extérieur, circulation facile, son petit franc bord permet un accès facile aux pontons.
Ses points faibles : Silhouette pas très "glamour". Son étrave ronde et l'absence de nervure de quille la rendent très volage et fatigante à piloter. Une vraie savonnette !

L'équipage de TAMALOU

De gauche à droite

Annick. Mal à l'épaule. Néanmoins éclusière en chef
Alain. Mal au dos. Captain et cuistot... Parfait !
Renée. La plus vieille ! Rapidement reconnue experte en manivelles mais fâchée avec les amarres.
Odile. Mal aux genoux. Amoureuse de la grosse défense d'étrave bleue dont elle ne se sépare jamais.

Lundi 1er septembre. Temps radieux.

Tous les chemins mènent à Luzech, c'est connu ! Nous y voici donc fascinés par "Blanche Neige" notre pénichette mais frustrés : il nous faudra attendre qu'il soit 15 heures avant d'y poser un orteil.

Pour patienter nous poussons une reconnaissance jusqu'au tout proche Château de Caïx où la famille royale de Danemark élève un vin de Cahors-hors de prix mais Annick est ravie : c'est une page de "Point de vue" en live ! Les abords du château sont ornés de sculptures et d'arbres remarquables. Non loin de là une plage est aménagée au bord du Lot, nous y piqueniquons et c'est pour moi la découverte périlleuse d'un verre pliable (oui, oui, ça existe !)

Puis nous partons à la découverte de Luzech-même, chamant village lové dans un cingle du Lot.
L'heure est enfin arrivée de découvrir les dessous de Blanche-Neige. En un rien de temps l'avitaillement est déchargé, les voitures sont remisées dans le parking idoine et tandis que je subis un long mais utile briefing l'équipage trouve à bord une place pour chaque chose. Enfin, après une très succinte prise en main Blanche-Neige largue ses amarres.

D'emblée nous entrons dans un paysage de camaïeu de verts liquides où alternent falaises sauvages ... ...et paysages patiemment brossés par le travail de l'homme. Ici le vignoble de Caïx. Juché sur un promontoire dominant les vignes cet élégant belvédère aux sept colonnes doriques résonne encore des vers de "Didon" tragédie écrite ici en 1734 par J.J. Lefranc de Pompignan
À gauche
D'autres rencontres jalonnent notre route tel le Château de Langle matiné renaissance et Walt Disney. Je me promets de m'y arrêter au retour pour y acheter quelques bouteilles.

À droite
Nous voici amarrés au ponton de Caillac pour une première et paisible nuit. Nous y rencontrons de charmants autochtones qui nous convient à visiter leur exposition sur les saints de France.

Mardi 2 septembre. Temps radieux.

À notre lever la brume nous offre une vision fantasmagorique. En attendant qu'elle se dissipe nous partons visiter le joli village de Caillac et son église du XIIème. Les voussures du portail sont ornées de bas-reliefs délicats sculptés dans une pierre blonde au grain serré .
Puis c'est notre première écluse. L'équipage d'un deuxième bateau et les conseils du loueur avec qui nous avions rendez-vous sont là pour nous encadrer. Très rapidement les filles y prennent goût. Voyez avec quel entrain elle moulinent les manivelles ! Comme elles semblent heureuses ! Ah ! Ce fut tous les jours la journée de la femme ! Quant à Odile, à l'approche de chaque écluse, elle est parée à parer à toute éventualité avec son gros pare-battage bleu qui est devenu son doudou.

Après avoir arrondi le Récif de Jacques l'Éventreur, avoir attendu plus de 20 mn bout' au courant que l'écluse de Mercuès se libère, affronté les canards à la halte de Pradines, nous arrivons dans les parages de Cahors.

Déjà se profile le fameux Pont de Valentré et sa récalcitrante écluse qu'on devine sous la première arche à droite. Heureusement  l'écluse Coti  et son si joli moulin y met de la bonne volonté : c'est la seule à être électrifiée. Nous nous amarrons non sans mal en épi au ponton de l'Île Cabessut et partons à la découverte de la ville. Voici la "Maison de Henri IV"
Nous nous attardons dans la cathédrale et son double dôme mais notre préférence va à son précieux cloître. Au fil des quartiers nous musardons dans ses "jardins secrets" toujours implantés dans un  décor de grande qualité architecturale. Pour conclure la journée Odile nous invite à "L'Auberge du Vieux Cahors" (foie gras exceptionnel !) et pousse la gentillesse jusqu'à nous offrir le taxi pour rentrer à bord.

Mercredi 3 septembre. Temps radieux.


Et c'est reparti pour une belle journée de navigation pépère. Les paysages vallonnés et boisés alternent.... ...avec d'abruptes falaises ou de lumineux villages. Parfois, à la sortie d'une écluse, la large rivière cède la place à un étroit canal de dérivation.
Sept écluses dans la journée ! Ce n'est plus qu'une formalité ! Elles adorent ! Sur chaque barage un héron hiératique nous observe. Que faut-il lire dans cet oeil impavide ? Mieux vaut peut-être l'ignorer ! Nous nous amarrons l'arrière au ponton à la halte nautique de Bouziès face au "Chateau des Anglais" inconfortable repère de brigands construit pendant la guerre de 100 ans;

  Jeudi 4 septembre. Temps radieux.

Saint Cirq Lapopie est un village vertical aussi affrêtons-nous un taxi qui nous dépose, même pas essoufflés, en haut du village. Nous commençons donc la visite par celle des toits. Quelle palette ! tous les ocres, terre de Sienne ou d'ombre sont là. Puis nous descendons les ruelles peuplées d'enseignes pittoresques. À chaque pas une poterne, un corbelet sculpté, un colombage nous font nous arrêter.
Certes l'endroit est touristique et les bistrotiers y abondent mais toujours le charme opère. Dans le bas du village les maisons s'anoblissent... ...jusqu'à devenir de véritables palais transformés en musée ou en hotel de luxe..
Nous rentrons à pied à Bouziès par l'étonnant chemin de halage de Ganil creusé dans la falaise. Un sculpteur, David Monnier, l'a récemment décoré d'un  bas relief long de 30 m où s'oppose la pierre brupte ou lustrée. Dans l'après-midi nous larguons les amarres et, courant portant, nous escamotons quelques écluses jusqu'à Vers ou nous faisons connaissance de Jeffery Stride; un peintre qui a su merveilleusement saisir la lumière du Lot.

Vendredi 5 septembre. Temps radieux.

Sitôt abordés à Laroque des Arcs, panique ! Odile à oublié sa sacoche avec tous ses sous dans les douches à Vers. En un coup de stop elle récupère son bien. Ouf ! nous pouvons tranquillement visiter le village dont on aperçoit l'appontement. Nous y faisons la connaisance d'un sculpteur qui, dans un capharnaüm poétique, assemble vis, boulons ou fers à ferrer les boeufs pour créer des objets insolites. On lui doit aussi le portail de l'école et la girouette du clocher. Annick et Renée, décidément insatiables  se hissent au sommet du village pour nous en rapporter cette jolie vue.

Samedi 6 septembre. Temps radieux.

Une brume à couper au couteau couvre la rivière, nous en profitons pour accomplir notre devoir de carte postale pour Monette. Soudain nous apercevons qu'un bateau quitte l'écluse toute proche. Branlebas de combat, il faut profiter de ce que les portes sont ouvertes. Nous en enquillons cinq autres dans la journée dont la redoutable écluse du pont de Valentré "fingers in the nose".

À gauche
Seule annicroche : dans l'écluse de Labéraudie un petit bateau est coulé il nous faudra patienter une heure au ponton d'attente qu'on l'ait renfloué. Avouez que l'endroit eut pu être plus mal choisi !
À droite.
Pour notre escale du soir nous avons choisi Douelle et son immense fresque réalisée par Chamizo en 1992.
Pour en savoir plus cliquez sur ce lien
http://www.quercy.net/artistes/peintres/chamizo/douelle.html

Dimanche 7 septembre. Temps radieux.

Il ne nous reste plus qu'une seule écluse à passer. C'est vite fait !
Nous nous arrêtons pour piqueniquer au "Port de Langle". Sous un soleil de feu nous visitons le village vigneron tout proche avec l'espoir d'y acheter quelques bouteilles. En vain ! (M'en fous, j'en ai trouvé à la foire aux vins de Séné !)
L'architecture locale est très belle servie par une économie florissante !
Nous avons décidé de passer notre dernière nuit de marinier à la halte nautique de Caïx qui ne se trouve qu'à quelques encablures de la base où nous devons rendre notre pénichette. Le restaurant du camping est tout proche... Naturellement, c'est  le seul soir de la saison où il est fermé ! Nous partons donc récupérer notre voiture dans le but de dégotter un petit resto à Luzech mais c'est la grande fête locale, tout est fermé et les manèges font assaut de décibels. Nous fnirons par dénicher un peu à l'écart un bistrot qui sert des tapas et nous y passerons une excellente soirée arrosée d'un Cahors rustique mais agréable.

Lundi 8 septembre. Temps radieux
 

8H 30 ! C'est finiiiiiii !

Comme le dit Renée
"On était opérationnels pour une deuxième semaine...
Mais il était temps de le faire"

C'est vrai qu'elle est plus vieille que nous, Renée !

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