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Les localités soulignées en rouge sont celles où nous avons dormi.

1, 2, 3 mai 2017 Marrakech
Pour être certains de n'avoir ni grève à Nantes ni Ramadan à Marrakech nous avions choisi de partir un 1er mai !

L'arrivée.

L'aéroport de Marrakech-Ménara est tout neuf et c'est une splendeur architecturale. Notre taxi nous attend comme convenu. Il nous abandonne à l'entrée de la fameuse place Jemaa el-Fna interdite aux voitures. Le "Café de France" sera notre repère pour... ...trouver le souk qui mène, via le marché aux épices et un dédale de ruelles, à notre Riad.

Notre hébergement à Marrakech : Riad AL MAMOUNE

C'est un émerveillement. Il date du XVIIIème siècle et a été amoureusement restauré. Un thé à la menthe d'accueil nous est servi dans le patio sur lequel s'ouvre notre chambre (Tan-tan) Un moucharabieh entretient fraicheur et pénombre. Le cabinet de toilette est équipé d'une douche et d'une vasque en cuivre du plus bel effet. La terrasse donne sur les toits de la Médina. Elle offre des espaces de repos ombragés  décorés de plantes et d'objets traditionnels

Visite de Marrakech  1er jour : Quartier des tanneurs, quartier des artisans, Medersa ben Youssef, la Koutoubia, La Mamounia, les tombeaux saadiens, le Palais El Badi

Le Muezzin nous réveille tôt ainsi dès potron-minet sommes-nous en perdition dans les souks et ruelles de la Medina. Un guide "charitable"  propose de nous mener tambour battant vers le quartier des tanneurs. Nous nous laissons circonvenir.
À l'entrée du quartier des tanneurs notre guide nous tend un brin de menthe "Votre masque à gaz" prévient-il. Dans une odeur pestilentielle il nous explique toutes les étapes du tannage et de la teinte des peaux de chèvres, de moutons, de vaches, de chameaux. Ces pauvres tanneurs passent leur vie dans des cuves emplies de liquides acides (fiente de pigeon, urine de vache) ou de décoction d'écorces, d'indigo, de coquelicot, de henné, etc. Puis nous sommes invités à visiter la boutique de produits finis (Poufs, babouches, sacs) . Nous échappons à leur argumentage commercial ! Puis nous traversons le quartier des artisans. Nous observons fascinés le travail d'un tourneur sur bois qui avec un outil  rudimentaire, une sorte d'archet, et s'aidant de l'orteil pour guider son ciseau à bois parvient à créer des pièces d'une délicatesse phénoménale.
C'est dans cette partie de la Médina que l'on trouve la Medersa Ben Youssef. Il s'agit d'une école coranique qui pouvait accueillir 900 étudiants repartis dans 300 cellules. C'est le monument qui nous fera la plus grande impression. Partout des charpentes et plafonds en bois de cèdre peint. Les parties communes atteignent des dimensions gigantesques et font preuve de la maîtrise de l'eau et de la lumière que ces peuples ont acquis au fil des siècles. Les murs sont couverts de parements en stucs d'une invraissemblable complexité. Le décor mèle des déclinaisons géométriques à des sourates calligraphiées ou à des enchevêtrements floraux stylisés.
Suivant un itinéraire ausi hasardeux que zigzagodromique nous traversons toute la Médina. Il est délicieux de s'y perdre de souks en ruelles puisqu'inévitablement vous déboucherez sur la place Jemaâ. Nous arrivons au pied de la Koutoubia (la plus grande mosquée de Marrakech) et profitons du calme et de l'ombre des jardins qui l'entourent. En fait, nous sommes en route pour la Mamounia mythique hôtel où l'on peut observer "les riches", peuplade toujours intéressante à étudier. Nous voulons y faire quelques photos pour notre vieil ami Yves qui n'acceptait de prospecter au Maroc que logé au Mamounia. Annick semble tourner le dos à ce décor féérique mais ce n'est qu'une posture politique ! Entre autres services l'hôtel propose à ses clients l'usage de ces "belles américaines" de collection (Cadillac, Chevrolet, Mustang). Si vous préférez le taxi  attaché à l'établissement : ce sera une Jaguar XJ6... un peu désuet mais quelle classe ! Le personnel en chéchia et burnou brodé s'active chargé de malle-armoire Louis Vuitton... des vraies !
Au coeur d'un quartier qui nous fait irrésistiblement penser à l'Andalousie, au détour de la Mosquée El Mansour, nous visitons les tombeaux saadiens. C'est un miracle de finesse, d'élégance, de lumière et de recueillement. Ce monument date des années 1600, chez nous c'était le style Louis XIII, nous avions beaucoup à apprendre ! Il nous reste un peu de force pour visiter le palais Badi, immense kasbah ruinée, squattée par les cigognes qui veillent sur cette  vaste esplanade creusée de bassins, écrasée de soleil. J'y chercherai en vain à boire ayant confondu Minibar et Minbar (chaire réservée à l'imam).
Sur le chemin du retour vers notre riad nous ferons encore un détour par la place des ferblantiers et un marché couvert où règne une odeur peu ragoutante qui nous fera fuir.

Visite de Marrakech 2ème jour : Les jardins Majorelle, Le palais Bahia, le musée Dar Si Saidi, visite du quartier juif, balade en calèche, le musée de Marrakech, dernières traversées de la Médina.

De bon matin nous nous rendons en taxi au jardin Majorelle dû au peintre éponyme à qui on doit aussi ce bleu extraordinaire. Cette merveille  a été rachetée et restaurée par Yves Saint Laurent à qui nous rendrons hommage. L'ambiance est fraiche et magique. Nous ne parvenons pas à nous en extraire.
Il le faut pourtant et après une âpre négociation du taxi nous voici au Palais Bahia. C'est le pur art de vivre à l'orientale avec ses charmants et rafraichissants patios. Les plafonds de cèdre peint le disputent en préciosité aux dentelles de stuc et de mosaïque. Au coeur du palais une immense cour carrelée de céramique offrait au Grand Vizir Amhed Ben Moussa toutes facilités pour organiser les plus grandes fêtes.
À quelques centaines de mètres nous visitons le palais Dar Si Saidi transformé en musée d'art régional du Sud marocain. Là encore un délicieux patio invite au repos et à la contemplation. Les salles sont presque aussi somptueuses que dans le palais précédent mais nettement plus calmes. Les objets présentés sont intéressants et très surprenants. À la sortie du musée nous sommes d'autorité pris en charge par un guide qui nous fait visiter la Mellah ou quartier juif. Nous y croisons des hordes d'hommes en djellaba se rendant à la mosquée, des quirielles de collégiens en blouses blanches. Nous jetons un coup d'oeil indiscret dans les petits ateliers qui ouvrent sur les ruelles.
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Arrivés Place Foucault nous louons les services d'un fiacre. Nous nous sentons un peu ridicules mais c'est ici aussi incontournable que les gondoles à Venise. Le circuit que nous empruntons nous confirme dans l'idée que nous avons vraiment fait le tour de ce qu'il faut avoir vu à Marrakech. Nous en remettons cependant une dernière couche en retraversant de part en part la Médina pour visiter le musée de Marrakech qui est plutôt un espace d'expositions temporaires. Outre cet impressionnant lustre en bois de cèdre on y exposait les oeuvres d'un peintre marocain contemporain pas très intéressant. Pour le fun et pour imprimer à l'encre indélébile dans notre mémoire l'ambiance si particulière des souks nous nous lançons dans un dernier raid vers la place Jemaâ avant de nous poser au calme dans les jardins de la Koutoubia. Nous finirons cette journée épuisés devant une tajine en observant le marché coloré de la Place des Épices.

4 mai : de Marrakech à Aït Benhaddou

Nous nous présentons chez Hertz dès 8 H 45. Les formalités sont vite expédiées. Nous prenons possession de notre petite Fiat Punto diésel. Fort d'une certaine expérience je vérifie qu'elle freine mais le plus dur reste à faire ; le chauffeur de taxi nous a drivés : << Pour conduire dans Marrakech, c'est simple, ferme les yeux et accélère en klaxonnant. >> Effectivement le code de la route est entièrement négociable et les essaims de mobylettes imprévisibles. Nous quittons la spectaculaire N9 qui traverse le Haut Atlas pour la petite route qui longe la vallée de l'Ounila plus pittoresque, ce qui signifie travaux, trous, cailloux, chèvres, chiens, croisement périlleux avec les camions.
Notre première étape est pour la Kasbah de Télouet chère au coeur de tous ceux qui ont aimé "Belle et Sébastien", splendide au demeurant. Nous faisons connaissance avec cette architecture de pisé. Le Glaoui de Marrakech aimait son confort et les belles choses.
Derrière le moucharabieh s'épanouit une campagne verdoyante qui s'étend jusqu'au village juif et celui des esclaves. Nous reprenons la route qui longe la vallée de l'Ounila éblouis par la diversité des teintes des plissements géologiques.  Puis c'est Achahoud notre premier village berbère.
Enfin nous arrivons à Aït Benhaddou où nous sommes attendus au "Bagdad Café" devant un thé à la menthe et des petits gateaux de bienvenue. La chambre est jolie et spacieuse... ...et donne sur la piscine, le rêve !
Pour atteindre la kasbah qui se dessine en arrière-plan  nous descendons les rues pittoresques du village... ... qui mènent à un gué de sacs de sable. Nous entrons dans la Kasbah  par une entrée dérobée qui nous soustrait à la vigilance des guides trop intrusifs .
Les frais passages voutés nous laissent accroire que nous pénétrons un royaume secret et préservé. Des ruelles escarpées escaladent la colline et offrent à chaque détour une vue nouvelle sur le Ksar. Arrivés au sommet on apprécie mieux toute la puissance de ces  fortifications que la lumière et l'ornementation géométrique rendent moins austères.

5 mai : de Aït Benhaddou aux gorges du Todra
Nous quittons la vallée de l'Ounila pour la vallée du Dadès dite aussi vallée des mille Kasbahs ou Vallée des roses. D'ailleurs on nous en proposera  tout le long du chemin assemblées en forme de coeur, trop mignon !
La vallée du Dadès est une large vallée parfois désertique bien que ça et là un mur soigné témoigne que ce carré de caillou est bien la propriété d'un quidam. Elle abrite quelques localités importantes en plein développement telle que Skoura, Boumaine ou, ici, El-Kalaâ M'Gouna. Lorsque l'Oued se montre généreux il s'habille d'un cordon de verdure fait de jardins, de roseraies ou de palmeraies, ponctué de Kasbas le plus souvent ruinées mais parfois préservées comme celle de Timadriouine dont nous ferons le tour. Nous  parvenons enfin à Tinerhir. Cette grosse bourgade semble promise à un bel avenir comme le laisse présager des faubourgs luxueusement viabilisés. Mais surtout elle s'enchasse dans une palmeraie et un paysage somptueux où s'ouvrent les Gorges du Todra.
C'est là, à "La petite gorge", que nous avons élu domicile pour la nuit. Comme toujours l'accueil est charmant. Si la chambre est un peu plus rustique le salon est chaleureux et le couscous au chevreau copieux. On prend le petit déjeuner berbère avec omelette traditionnelle aux légumes frits, olives et miel du jardin sur la terrasse avec vue sur les gorges et la palmeraie.
Par un étroit sentier nous descendons vers l'Oued que nous traversons sur une frâââgile passerelle avant de remonter vers la kasbah . Assez rapidement nous sommes perdus dans les jardins puis dans ces ruines endormies, écrasées de chaleur, à la fois tragiques et romantiques.  Nous sommes contraints de revenir au pifomètre vers la route qui donne accès aux Gorges.  Vertigineuses, les gorges ! D'autant plus que quelques malades de la varape s'y adonnent à leur passion. Nous avons la surprise de voir "la source des poissons sacrés" où la rivière semble sourdre du sol sans doute par un affleurement de la nappe phréatique. 

6 mai : De Tinehir à Merzouga et Erg Chebbi

Nous suivons la vallée du Todra parfois désertique et polluée de nombreux sacs plastiques emportés  par le vent sur des kilomètres, parfois entrecoupée de palmeraies poussiéreuses et de ksars souvent ruinés. Après Erfoud nous suivons la Vallée du Ziz plus riante. C'est la région touristique du Tafilalt où se succèdent villages et palmeraies jusqu'à Rissani repaire de rabatteurs d'agences organisatrices de randonnées dans le désert.
Ici, c'est vraiment le grand Sud. Une femme puise de l'eau au puits profond de trente mètres pour abreuver un maigre troupeau de chèvres et de dromadaires. Au loin on devine un campement de quelques dizaines de tentes de berbères nomades. Un troupeau de dromadaires traverse la route. Attention c'est un piège bon enfant ; aussitôt un berger surgi de nulle part se précipite pour vous taxer de quelques dirhams. Enfin au loin se profilent les dunes ocres qui sont l'argument premier de notre voyage. Elles sont précédées d'un reg de pierres gris de peyne-violacé. La palette est inattendue et mèle couleurs chaudes et couleurs froides... ce que ne rend pas du tout la photo !
Nous arrivons à "Ksar Bichat" l'auberge qui organise le bivouac  auquel nous nous sommes inscrits. En attendant nous profitons de la piscine et du magnifique patio. Nous buvons le thé de bienvenue dans le salon frais, immense et pourtant intime. À l'extérieur, voici le parking des dromadaires qui nous attendent
Et c'est parti pour deux heures de Méharée ou massage berbère auquel mon dos ne résistera pas. Le dromadaire est un véhicule extrèmement mal suspendu qui frappe du pied le sable mou pour y assurer son pas. Il se penche "exagérément" dans les descentes vous contraignant à vous agripper à la selle et à son pommeau quitte à vous ravager les ischio-jambiers et les deltoïdes. Ce que vous appercevez au loin, ce n'est pas le brouillard mais le vent de sable qui se lève. Enfin  notre campement est en vue. Il faudra trois hommes et un caporal pour me désincruster de ma monture. Les tentes berbères traditionnelles sont organisées en cercle mais le vent a explosé le bel agencement de lourds tapis qui couvraient l'aire centrale.
Nous dînons dans une grande tente commune puis regagnons notre tente privée. Le vent la secoue un peu et le bruit nous rappelle certaines nuits passées à bord de notre bateau.  Vent de sable oblige, nous n'aurons pas droit au coucher de soleil. En revanche nous nous levons de bonne heure pour profiter du lever du jour. Les dunes se teintent de rose. Déjà les chameaux attendent Annick parée pour le retour . Pour ma part je profite de l'opportunité d'un rapatriement en 4X4, expérience tout aussi intéressante. Les vent a resculpté les dunes et effacé toutes traces leur donnant une sorte de virginité que l'on se sent coupable de déflorer. Je suis fasciné par le graphisme et le tranchant affûté des lignes de crête et par la netteté sans concession des ombres portées.

7 mai : De Merzouga à Nekob.
Après une douche indispensable pour se "désensabler" nous suivons une route parallèle aux jbels Ougnat puis Sarhro. C'est une route désertique mais très belle. Des Regs noirs plantés de quelques acacias succèdent à des canyons blonds. Nous faisons le plein à Alnif.
Notre destination est Nekob où nous trouvons sans difficulté notre gite. La timide maitresse des lieux est charmante et nous offre le thé à la menthe de bienvenue. Les logements s'organisent autour d'un  patio très intime où nous prendrons nos repas typiquement berbères : crèpes aux poivrons au petit déjeuner ! La chambre est  sympa et les murs revêtus de tadelakt lui confèrent une ambiance chaude et cosy.
Nous investissons les ruelles de ce "village aux 45 kasbas" et c'est un émerveillement permanent que cette lumière qui sublime  à chaque coin de rue des volumes inattendus. Même les constructions les plus récentes respectent et s'intègrent parfaitement à cet environnement historique. Nous arpentons longuement  la palmeraie florissante après une longue période de sécheresse. Nous sommes surpris de ne pas trouver l'oued qui la nourit, c'est qu'ici la rivière est souterraine.
 
8 mai / de Nekob à  Zagora
Nous quittons les jbels pour  l'opulente vallée du Drâa qui se présente comme une immense palmeraie de près de 200 km de long.
Plusieurs barrages édifiés sur le cours du Drâa permettent de le maintenir en eau ce qui entretient une verdure bien rafraichissante après des centaines de km de désert . Nous rencontrons de puissants ksour dont celui de Igdaoun que nous tenterons de visiter en détail mais des enfants à la mendicité insistante nous en dissuaderont.. La route est entrecoupée de travaux impressionnants. Ici un bulldozer précipite du haut de la falaise des m³ de roches qu'un autre engin pousse sur le côté pour nous ouvrir le passage.
Nous arrivons  à Zagora où nous attend notre hébergement "La Petite Kasbah". Nous sommes sous le charme. Tout a été restauré et meublé avec un soin parfait que se soient l'accueil, les chambres et même les toilettes ! Le patio où s'ouvre notre chambre est partiellement occupé par une petite piscine où les bougainvilliers ont la délicatesse de semer quelques pétales.
On prend ses repas sur la terrasse qui donne directement sur la palmeraie. Nous passons l'après midi  à la visiter. Il y régne une athmosphère presque mystique qui pousse à la contemplation. Nous y trouvons un village berbère, quelques kasbahs transformées en hôtels de luxe et même des bains de sable souverains, parait-il, pour soulager les rhumatismes.

9 mai : de Zagora à Ouarzazate.
Nous remontons la Vallée du Drâa vers le Nord  puis nous l'abandonnons vers Adgz pour nous engager dans le col de Tizi-N-Tiniffift qui traverse le Jbel Sarho. Plus sec ou plus minéral tu meurs ... de soif, mais Annick adore ! Après quelques péripéties dues à une confusion sur le nom de notre hôtel nous finissons par trouver notre Tischka Riad Salam qui n'est pas du tout un petit riad familial mais  un grand hôtel qui, il y a 40 ans, arborait quatre étoiles qui ont un peu pâli depuis. Nous disposons d'une suite avec salon, chambre, salle de bain, dressing, 2 WC, 2 télés. Certes tout cela est un peu kitch et défraîchi mais garde un charme désuet. Le petit déjeuner est servi au bord de la piscine aux dimensions olympiques dans un parc grandiose.
À 200m s'ouvre la Kasbah de Taourirt. Impossible d'échapper au garde-guide pas obligatoire mais... Ces magnifiques murailles de pisé sont entretenues par la municipalité. Le Harem. La chambre de la favorite qui, nous l'apprendrons, n'est pas forcément la préférée mais la mère du premier fils. Évidemment elle est ornée de plafond en bois de cèdre peint.
Le reste de la kasbah se délabre ou se restaure au hasard des successions mais toujours sublimée par l'implacable lumière. Puis nous sommes entrainés dans le quartier juif avec arrêt incontournable à "La Coopérative des Femmes" où nous ferons emplette de pistils de safran. Face à la Kasbah , c'est la récré ! Nous visitons le musée du cinéma. Nous fréquentons dieux égyptiens, palais minoens, cloître gothique. Tout cela en plastique et carton-pâte. 
Je vous l'avais dit que c'était une fausse maigre ! Nous sommes tour à tour Laurence d'Arabie... ... ou Spartacus dans son cachot.
Puis nous visitons le marché des artisans où nous marchandons un lot de six petits dromadaires en albâtre dont Annick rêvait depuis longtemps.

10 mai : De Ouarzazate à Marrakech
Pour notre dernier jour nous retraversons le Haut Atlas par le col de Tizi-N-Tishcka. Cette fois-ci point de bulldozer en embuscade  en haut de la falaise mais des bûcherons qui balancent des troncs d'arbres sur la route.  Les verts et les pourpres, couleurs complémentaires, créent des paysages splendides, inattendus et dépaysants.
La rentrée dans Marrakech est une épreuve mais nous la surmontons. La voiture est rendue propre et indemne. Ouf !
Nous retrouvons dans la Médina notre si joli petit Riad "Al Mamoune" et laissons derrière la porte de notre chambre un sentiment d'inachevé. Pas de doute il faudra revenir. On en a pas fini avec le Maroc !

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