Pour
être certains de n'avoir ni grève à
Nantes ni
Ramadan à Marrakech nous avions choisi de partir un 1er mai !
L'arrivée.
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L'aéroport de Marrakech-Ménara
est tout neuf et
c'est une splendeur architecturale. Notre taxi nous attend comme
convenu. |
Il nous abandonne à l'entrée de
la fameuse
place Jemaa el-Fna interdite aux voitures. Le "Café de
France"
sera notre repère pour... |
...trouver le souk qui mène, via le
marché aux épices et un dédale de
ruelles, à notre Riad. |
Notre hébergement à Marrakech : Riad AL MAMOUNE
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C'est un émerveillement. Il date du
XVIIIème
siècle et a été amoureusement
restauré. Un
thé à la menthe d'accueil nous est servi dans le
patio
sur lequel s'ouvre notre chambre (Tan-tan) |
Un moucharabieh entretient fraicheur et
pénombre.
Le cabinet de toilette est équipé d'une
douche et
d'une vasque en cuivre du plus bel effet. |
La terrasse donne sur les toits de la
Médina. Elle
offre des espaces de repos ombragés
décorés
de plantes et d'objets traditionnels |
Visite de Marrakech 1er jour :
Quartier des tanneurs, quartier des artisans, Medersa ben Youssef, la
Koutoubia, La Mamounia, les tombeaux saadiens, le Palais El Badi
Le Muezzin nous
réveille
tôt ainsi dès potron-minet sommes-nous en
perdition dans
les souks et ruelles de la Medina. Un guide "charitable"
propose
de nous mener tambour battant vers le quartier des tanneurs. Nous nous
laissons circonvenir.
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À l'entrée du quartier des
tanneurs notre
guide nous tend un brin de menthe "Votre masque à gaz"
prévient-il. Dans une odeur pestilentielle il nous explique
toutes les étapes du tannage et de la teinte des peaux de
chèvres, de moutons, de vaches, de chameaux. |
Ces pauvres tanneurs passent leur vie dans des cuves
emplies de liquides acides (fiente de pigeon, urine de vache) ou de
décoction d'écorces, d'indigo, de coquelicot, de
henné, etc. Puis nous sommes invités à
visiter la
boutique de produits finis (Poufs, babouches, sacs) . Nous
échappons à leur argumentage commercial ! |
Puis nous traversons le quartier des artisans. Nous
observons fascinés le travail d'un tourneur sur bois qui
avec un
outil rudimentaire, une sorte d'archet, et s'aidant de
l'orteil
pour guider son ciseau à bois parvient à
créer des
pièces d'une délicatesse
phénoménale. |
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C'est dans cette partie de la Médina que
l'on trouve
la Medersa Ben Youssef. Il s'agit d'une école coranique qui
pouvait accueillir 900 étudiants repartis dans 300 cellules. C'est le
monument qui nous fera la plus grande impression. |
Partout des charpentes et plafonds en bois de
cèdre peint. Les parties communes atteignent des
dimensions
gigantesques et font preuve de la maîtrise de l'eau et de la
lumière que ces peuples ont acquis au fil des
siècles. |
Les murs sont couverts de parements en stucs d'une
invraissemblable complexité. Le décor
mèle des
déclinaisons géométriques à
des sourates
calligraphiées ou à des enchevêtrements
floraux
stylisés. |
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Suivant un itinéraire ausi hasardeux que
zigzagodromique nous traversons toute la Médina. Il est
délicieux de s'y perdre de souks en ruelles
puisqu'inévitablement vous déboucherez sur la
place
Jemaâ. Nous arrivons au pied de la Koutoubia (la plus grande
mosquée de Marrakech) et profitons du calme et de l'ombre
des
jardins qui l'entourent. |
En fait, nous sommes en route pour la Mamounia mythique
hôtel où l'on peut observer "les riches", peuplade
toujours intéressante à étudier. Nous
voulons y
faire quelques photos pour notre vieil ami Yves qui n'acceptait de
prospecter au Maroc que logé au Mamounia. Annick semble
tourner
le dos à ce décor féérique
mais ce n'est
qu'une posture politique ! |
Entre autres services l'hôtel propose
à ses
clients l'usage de ces "belles américaines" de collection
(Cadillac, Chevrolet, Mustang). Si
vous préférez le
taxi attaché à
l'établissement : ce sera une
Jaguar XJ6... un peu désuet mais quelle classe ! Le
personnel en
chéchia et burnou brodé s'active
chargé de
malle-armoire Louis Vuitton... des vraies ! |
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Au coeur d'un quartier qui nous fait
irrésistiblement penser à l'Andalousie, au
détour
de la Mosquée El Mansour, nous visitons les tombeaux
saadiens. |
C'est un miracle de finesse,
d'élégance, de
lumière et de recueillement. Ce monument date des
années
1600, chez nous c'était le style Louis XIII, nous avions
beaucoup à apprendre ! |
Il nous reste un peu de force pour visiter le palais
Badi, immense kasbah ruinée, squattée par les
cigognes qui veillent sur cette vaste esplanade
creusée de bassins, écrasée de soleil.
J'y
chercherai en vain à boire ayant confondu Minibar et Minbar
(chaire réservée à l'imam). |
Sur le chemin du retour
vers notre riad nous ferons encore un détour
par la place des ferblantiers et un marché couvert
où règne une odeur
peu ragoutante qui nous fera fuir.
Visite de Marrakech
2ème jour :
Les jardins Majorelle, Le palais Bahia, le musée Dar Si
Saidi,
visite du quartier juif, balade en calèche, le
musée de
Marrakech, dernières traversées de la
Médina.
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De bon matin nous nous rendons en taxi au jardin Majorelle
dû au peintre éponyme à qui on doit aussi ce bleu
extraordinaire. |
Cette merveille a été rachetée et
restaurée par Yves Saint Laurent à qui nous rendrons
hommage. |
L'ambiance est fraiche et magique. Nous ne parvenons pas à nous en extraire. |
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Il le faut pourtant et après une âpre
négociation du taxi nous voici au Palais Bahia. C'est le pur art
de vivre à l'orientale avec ses charmants et rafraichissants
patios. |
Les plafonds de cèdre peint le disputent en préciosité aux dentelles de stuc et de mosaïque. |
Au coeur du palais une immense cour carrelée de
céramique offrait au Grand Vizir Amhed Ben Moussa toutes
facilités pour organiser les plus grandes fêtes. |
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À quelques centaines de mètres nous visitons le
palais Dar Si Saidi transformé en musée d'art
régional du Sud marocain. Là encore un délicieux
patio invite au repos et à la contemplation. |
Les salles sont presque aussi somptueuses que dans le palais
précédent mais nettement plus calmes. Les objets
présentés sont intéressants et très
surprenants. |
À la sortie du musée nous sommes
d'autorité pris en charge par un guide qui nous fait visiter la
Mellah ou quartier juif. Nous y croisons des hordes d'hommes en
djellaba se rendant à la mosquée, des quirielles de
collégiens en blouses blanches. Nous jetons un coup d'oeil
indiscret dans les petits ateliers qui ouvrent sur les ruelles. |
ah |
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Arrivés Place Foucault nous louons les services d'un
fiacre. Nous nous sentons un peu ridicules mais c'est ici aussi
incontournable que les gondoles à Venise. Le circuit que nous
empruntons nous confirme dans l'idée que nous avons vraiment
fait le tour de ce qu'il faut avoir vu à Marrakech. |
Nous en remettons cependant une dernière couche en
retraversant de part en part la Médina pour visiter le
musée de Marrakech qui est plutôt un espace d'expositions
temporaires. Outre cet impressionnant lustre en bois de cèdre on
y exposait les oeuvres d'un peintre marocain contemporain pas
très intéressant. |
Pour le fun et pour imprimer à l'encre
indélébile dans notre mémoire l'ambiance si
particulière des souks nous nous lançons dans un dernier
raid vers la place Jemaâ avant de nous poser au calme dans les
jardins de la Koutoubia. Nous finirons cette journée
épuisés devant une tajine en observant le marché
coloré de la Place des Épices. |
4 mai : de Marrakech à Aït Benhaddou
Nous nous présentons chez Hertz dès 8 H 45. Les
formalités sont vite expédiées. Nous prenons
possession de notre petite Fiat Punto diésel. Fort d'une
certaine expérience je vérifie qu'elle freine mais le
plus dur reste à faire ; le chauffeur de taxi nous a
drivés : << Pour conduire dans Marrakech, c'est simple,
ferme les yeux et accélère en klaxonnant. >>
Effectivement le code de la route est entièrement
négociable et les essaims de mobylettes imprévisibles.
Nous quittons la spectaculaire N9 qui traverse le Haut Atlas pour
la petite route qui longe la vallée de l'Ounila plus
pittoresque, ce qui signifie travaux, trous, cailloux, chèvres,
chiens, croisement périlleux avec les camions.
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Notre première étape est pour la Kasbah de
Télouet chère au coeur de tous ceux qui ont aimé
"Belle et Sébastien", splendide au demeurant. |
Nous faisons connaissance avec cette architecture de pisé. |
Le Glaoui de Marrakech aimait son confort et les belles choses. |
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Derrière le moucharabieh s'épanouit une
campagne verdoyante qui s'étend jusqu'au village juif et celui
des esclaves. |
Nous reprenons la route qui longe la vallée de
l'Ounila éblouis par la diversité des teintes des
plissements géologiques. |
Puis c'est Achahoud notre premier village berbère. |
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Enfin nous arrivons à Aït Benhaddou où
nous sommes attendus au "Bagdad Café" devant un thé
à la menthe et des petits gateaux de bienvenue. |
La chambre est jolie et spacieuse... |
...et donne sur la piscine, le rêve ! |
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Pour atteindre la kasbah qui se dessine en arrière-plan nous descendons les rues pittoresques du village... |
... qui mènent à un gué de sacs de sable. |
Nous entrons dans la Kasbah par une entrée
dérobée qui nous soustrait à la vigilance des
guides trop intrusifs . |
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Les frais passages voutés nous laissent accroire que
nous pénétrons un royaume secret et
préservé. |
Des ruelles escarpées escaladent la colline et offrent à chaque détour une vue nouvelle sur le Ksar. |
Arrivés au sommet on apprécie mieux toute la
puissance de ces fortifications que la lumière et
l'ornementation géométrique rendent moins austères. |
5 mai : de Aït Benhaddou aux gorges du Todra
Nous
quittons la vallée de l'Ounila pour la vallée du
Dadès dite aussi vallée des mille Kasbahs ou Vallée
des roses. D'ailleurs on nous en proposera tout le long du chemin
assemblées en forme de coeur, trop mignon !
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La vallée du Dadès est une large
vallée parfois désertique bien que ça et là
un mur soigné témoigne que ce carré de caillou est
bien la propriété d'un quidam. Elle abrite quelques
localités importantes en plein développement telle que
Skoura, Boumaine ou, ici, El-Kalaâ M'Gouna. |
Lorsque l'Oued se montre généreux il
s'habille d'un cordon de verdure fait de jardins, de roseraies ou de
palmeraies, ponctué de Kasbas le plus souvent ruinées
mais parfois préservées comme celle de Timadriouine dont
nous ferons le tour. |
Nous parvenons enfin à Tinerhir. Cette grosse
bourgade semble promise à un bel avenir comme le laisse
présager des faubourgs luxueusement viabilisés. Mais
surtout elle s'enchasse dans une palmeraie et un paysage somptueux où s'ouvrent les Gorges du Todra. |
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C'est là, à "La petite gorge", que nous avons
élu domicile pour la nuit. Comme toujours l'accueil est charmant. |
Si la chambre est un peu plus rustique le salon est chaleureux et le couscous au chevreau copieux. |
On prend le petit déjeuner berbère avec
omelette traditionnelle aux légumes frits, olives et miel du
jardin sur la terrasse avec vue sur les gorges et la palmeraie. |
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Par un étroit sentier nous descendons vers l'Oued
que nous traversons sur une frâââgile passerelle
avant de remonter vers la kasbah . |
Assez rapidement nous sommes perdus dans les jardins puis
dans ces ruines endormies, écrasées de chaleur, à
la fois tragiques et romantiques. Nous sommes contraints de
revenir au pifomètre vers la route qui donne accès aux
Gorges. |
Vertigineuses, les gorges ! D'autant plus que
quelques malades de la varape s'y adonnent à leur passion. Nous
avons la surprise de voir "la source des poissons sacrés"
où la rivière semble sourdre du sol sans doute par un
affleurement de la nappe phréatique. |
6 mai : De Tinehir à Merzouga et Erg Chebbi
Nous suivons la vallée du Todra parfois désertique et
polluée de nombreux sacs plastiques emportés par
le vent sur des kilomètres, parfois entrecoupée de
palmeraies poussiéreuses et de ksars souvent ruinés.
Après Erfoud nous suivons la Vallée du Ziz plus riante.
C'est la région touristique du Tafilalt où se
succèdent villages et palmeraies jusqu'à Rissani repaire
de rabatteurs d'agences organisatrices de randonnées dans le
désert.
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Ici, c'est vraiment le grand Sud. Une femme puise de l'eau au
puits profond de trente mètres pour abreuver un maigre troupeau
de chèvres et de dromadaires. Au loin on devine un campement de
quelques dizaines de tentes de berbères nomades. |
Un troupeau de dromadaires traverse la route. Attention c'est
un piège bon enfant ; aussitôt un berger surgi de nulle
part se précipite pour vous taxer de quelques dirhams. |
Enfin au loin se profilent les dunes ocres qui sont
l'argument premier de notre voyage. Elles sont
précédées d'un reg de pierres gris de
peyne-violacé. La palette est inattendue et mèle couleurs
chaudes et couleurs froides... ce que ne rend pas du tout la photo ! |
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Nous arrivons à "Ksar Bichat" l'auberge qui organise
le bivouac auquel nous nous sommes inscrits. En attendant nous
profitons de la piscine et du magnifique patio. |
Nous buvons le thé de bienvenue dans le salon frais, immense et pourtant intime. |
À l'extérieur, voici le parking des dromadaires qui nous attendent |
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Et c'est parti pour deux heures de Méharée ou
massage berbère auquel mon dos ne résistera pas. Le
dromadaire est un véhicule extrèmement mal suspendu qui
frappe du pied le sable mou pour y assurer son pas. |
Il se penche "exagérément" dans les descentes
vous contraignant à vous agripper à la selle et à
son pommeau quitte à vous ravager les ischio-jambiers et les
deltoïdes. Ce que vous appercevez au loin, ce n'est pas le
brouillard mais le vent de sable qui se lève. |
Enfin notre campement est en vue. Il faudra trois hommes et un caporal pour me désincruster de ma monture.
Les tentes berbères traditionnelles sont organisées en
cercle mais le vent a explosé le bel agencement de lourds tapis
qui couvraient l'aire centrale. |
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Nous dînons dans une grande tente commune puis
regagnons notre tente privée. Le vent la secoue un peu et le
bruit nous rappelle certaines nuits passées à bord de
notre bateau. Vent de sable oblige, nous n'aurons pas droit au
coucher de soleil. |
En revanche nous nous levons de bonne heure pour profiter du
lever du jour. Les dunes se teintent de rose. Déjà les
chameaux attendent Annick parée pour le retour . Pour ma part je
profite de l'opportunité d'un rapatriement en 4X4,
expérience tout aussi intéressante. |
Les vent a resculpté les dunes et effacé toutes
traces leur donnant une sorte de virginité que l'on se sent
coupable de déflorer. Je suis fasciné par le
graphisme et le tranchant affûté des lignes de crête et par la
netteté sans concession des ombres portées. |
7 mai : De Merzouga à Nekob.
Après une douche indispensable pour se "désensabler" nous
suivons une route parallèle aux jbels Ougnat puis Sarhro. C'est
une route désertique mais très belle. Des Regs noirs
plantés de quelques acacias succèdent à des
canyons blonds. Nous faisons le plein à Alnif.
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Notre destination est Nekob où nous trouvons sans difficulté notre gite. |
La timide maitresse des lieux est charmante et nous offre
le thé à la menthe de bienvenue. Les logements
s'organisent autour d'un patio très intime où nous
prendrons nos repas typiquement berbères : crèpes aux
poivrons au petit déjeuner ! |
La chambre est sympa et les murs revêtus de tadelakt lui confèrent une ambiance chaude et cosy. |
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Nous investissons les ruelles de ce "village aux 45
kasbas" et c'est un émerveillement permanent que cette
lumière qui sublime à chaque coin de rue des
volumes inattendus. |
Même les constructions les plus récentes
respectent et s'intègrent parfaitement à cet
environnement historique. |
Nous arpentons longuement la palmeraie florissante
après une longue période de sécheresse. Nous
sommes surpris de ne pas trouver l'oued qui la nourit, c'est qu'ici la
rivière est souterraine. |
8 mai / de Nekob à Zagora
Nous quittons les jbels pour l'opulente vallée du
Drâa qui se présente comme une immense palmeraie de
près de 200 km de long.
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Plusieurs barrages édifiés sur le cours du
Drâa permettent de le maintenir en eau ce qui entretient une
verdure bien rafraichissante après des centaines de km de
désert . |
Nous rencontrons de puissants ksour dont celui de Igdaoun que
nous tenterons de visiter en détail mais des enfants à la
mendicité insistante nous en dissuaderont.. |
La route est entrecoupée de travaux impressionnants.
Ici un bulldozer précipite du haut de la falaise des m³ de
roches qu'un autre engin pousse sur le côté pour nous
ouvrir le passage. |
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Nous arrivons à Zagora où nous attend
notre hébergement "La Petite Kasbah". Nous sommes sous le charme. |
Tout a été restauré et meublé
avec un soin parfait que se soient l'accueil, les chambres et
même les toilettes ! |
Le patio où s'ouvre notre chambre est partiellement
occupé par une petite piscine où les bougainvilliers ont
la délicatesse de semer quelques pétales. |
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On prend ses repas sur la terrasse qui donne directement sur la palmeraie. |
Nous passons l'après midi à la visiter.
Il y régne une athmosphère presque mystique qui pousse
à la contemplation. |
Nous y trouvons un village berbère, quelques kasbahs
transformées en hôtels de luxe et même des bains de
sable souverains, parait-il, pour soulager les rhumatismes. |
9 mai : de Zagora à Ouarzazate.
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Nous remontons la Vallée du Drâa vers le Nord
puis nous l'abandonnons vers Adgz pour nous engager dans le col
de Tizi-N-Tiniffift qui traverse le Jbel Sarho. Plus sec ou plus minéral tu meurs ... de soif, mais Annick adore ! |
Après quelques péripéties dues
à une confusion sur le nom de notre hôtel nous finissons
par trouver notre Tischka Riad Salam qui n'est pas du tout un petit
riad familial mais un grand hôtel qui, il y a 40 ans,
arborait quatre étoiles qui ont un peu pâli depuis. |
Nous disposons d'une suite avec salon, chambre, salle de
bain, dressing, 2 WC, 2 télés. Certes tout cela est un
peu kitch et défraîchi mais garde un charme désuet.
Le petit déjeuner est servi au bord de la piscine aux dimensions
olympiques dans un parc grandiose. |
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À 200m s'ouvre la Kasbah de Taourirt. Impossible
d'échapper au garde-guide pas obligatoire mais... Ces
magnifiques murailles de pisé sont entretenues par la
municipalité. |
Le Harem. |
La chambre de la favorite qui, nous l'apprendrons, n'est
pas forcément la préférée mais la
mère du premier fils. Évidemment elle est ornée de
plafond en bois de cèdre peint. |
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Le reste de la kasbah se délabre ou se restaure au
hasard des successions mais toujours sublimée par l'implacable
lumière. |
Puis nous sommes entrainés dans le quartier juif
avec arrêt incontournable à "La Coopérative des
Femmes" où nous ferons emplette de pistils de safran. |
Face à la Kasbah , c'est la récré !
Nous visitons le musée du cinéma. Nous fréquentons
dieux égyptiens, palais minoens, cloître gothique. Tout
cela en plastique et carton-pâte. |
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Je vous l'avais dit que c'était une fausse maigre ! |
Nous sommes tour à tour Laurence d'Arabie... |
... ou Spartacus dans son cachot. |
Puis
nous visitons le marché des artisans où nous
marchandons un lot de six petits dromadaires en albâtre dont
Annick rêvait depuis longtemps.
10 mai : De Ouarzazate à Marrakech
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Pour notre dernier jour nous retraversons le Haut Atlas par
le col de Tizi-N-Tishcka. Cette fois-ci point de bulldozer en embuscade
en haut de la falaise mais des bûcherons qui balancent des
troncs d'arbres sur la route. |
Les verts et les pourpres, couleurs complémentaires, créent des paysages splendides, inattendus et dépaysants.
La rentrée dans Marrakech est une épreuve mais nous la surmontons. La voiture est rendue propre et indemne. Ouf ! |
Nous retrouvons dans la Médina notre si joli petit
Riad "Al Mamoune" et laissons derrière la porte de notre chambre
un sentiment d'inachevé. Pas de doute il faudra revenir. On en a
pas fini avec le Maroc ! |
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