Chers amis,
Pourquoi, pour vous écrire, choisir l'alexandrin,
Ajuster la césure et, pour faire le malin,
Polir l'hémistiche et traquer le hiatus
En forçant mon talent... si tant est que j'en eusse ?C'est juste, croyez-le, que cela passe le temps
Et que du temps j'en ai, à perdre tant et tant.
Un mois s'en est allé que je traîne cet emplâtre
<<Sûr, c'est guéri>> pensè-je... Il me faut en rabattre !La Faculté l'a dit : l'os n'est pas recollé.
Il faut attendre encore, et j'en suis désolé,
Jusqu'au vingt-cinq juillet. Las ! Passent les vacances !
Les jours déjà faiblissent, sans moi l'été s'avance !Mon joli bateau piaffe et tire sur son mouillage.
Il veut, sans plus attendre, rayer d'un long sillage
L'Atlantique breton, des Pertuis à l'Iroise.
Tandis qu'ici que fais-je ? Je dégoise, je dégoise...