Retour

Plus Rome antique que Venise, y'a pas.
Depuis le temps qu'elle voulait y aller, ouf ! c'est fait,
Merci à tous.

Pour aller à Venise, le mieux est de prendre le train. Vous quittez Paris -Bercy à 20 heures , un petit verre de spumante offert par la compagnie et vous vous réveillez à Venise à huit heures du mat.
En sortant de la gare, quel choc ! Devant vous s'offrent le Canal Grande et la coupole de San Simeone Piccolo. Plus dépaysé, tu meurs !
Achetez un ticket valable sur n'importe quel vaporetto public (le modèle 72 heures, par exemple) et embarquez en direction de San Marco sur le vaporetto N°1, le plus lent, celui qui s'arrête partout et qui vous laisse tout le temps d'admirer l'incroyable procession de palais qui bordent le canal. Le trafic est intense : gondoles innombrables, taxis, vedettes de carabinieri, service de livraison, ramassage des ordures, transport d'engins de chantier, ambulances, bref tout ce qui, chez nous, se déplace en camionette. Déja l'appareil photo est en surchauffe.
Pour notre arrivée, place San Marco, Venise pavoise. Que flottent les oriflammes, que sonnent les buccins...Venise, nous voilà !

Notre hôtel "Violino d'oro" se trouve à quelques pas de la place San Marco, le long du Rio Moïse et s'ouvre sur la piacetta Barozzi où se trouve une station de gondoles. Les chambres sont trés vénitiennes avec les inévitables lustre et miroir en verre de Murano. Seul reproche : la télé parle l'Italien. Pour le foot, ça va, mais pour les infos c'est nul.

Le buffet du petit-déj est copieux, mais quelle idée de fourrer les croissants à la confiture ! Nous buvons un excellent café tandis que derrière la fenêtre passe la gondole-ramasse-poubelles et les autres aussi... j'décoooooooooonne !... Quoique...

L'accueil est simple, sympathique et efficace.

Les incontournables


La Basilique San Marco.
Moi, le style byzantico-vénitien, je trouve ça lourd , prétentieux.
Ce ruissellement d'or et ces stocks de stuc me gonflent.

Sur cette mosaïque made in Murano on voit très bien
le Grand Mamamouchi se mouchant dans le panier de
crabes tandis que le Calife fait sa mijorée.
A trois contre un qu'il s'agit d'un carton du Tintoret.
Heureusement qu'il y a les pigeons !


Le Palais des Doges. Voila une architecture qu'elle est belle.
Vive le gothique !

La cour intérieure, avec, en haut de l'escalier des géants, la plus belle paire de miches de Venise (Annick dixit, avis de spécialiste)

Le Pont des Soupirs, comme sur les cartes postales...

En fait, c'est plutôt de ce côté-là que soupiraient les prisonniers.


Le café Lavena, jumeau du café Florian (en face).
12 Euros le capuccino, ça calme, on y est pas allé !

La Collezione Peggy Guggenheim. Des oeuvres comtemporaines bien rafraîchissantes
dans un palais XVIIIème. Ca change du Titien et de Murano !


Le Ca' d'oro. Splendide !
On a repris trois fois le vaporetto rien que pour repasser devant.
Le Rialto. Du XVIème sobre. Rare ! Mais en marbre quand même !

Nous vous faisons grâce de la foultitude d'églises toutes plus immenses, plus ornées, plus marquetées de marbres multicolores, plus habitées de chefs-d'oeuvres assez terrifiants du fameux Tintoret ( je l'ai dans le nez, on dirait qu'il est l'inspirateur des images de première communion des années 50) mais aussi du Titien, de Véronèse, de Bellini, de Canaletto, de Guardi, de Tiepolo, et de quelques autres.............. les unes que les autres. Ouf !
Naturellement le musée Correr, La pinacoteca Querini-stampplia et même la Fenice peuvent s'enorgueuillir d'avoir reçu notre visite.

Mais pour nous, l'essentiel se trouve dans l'alchimie magique de l'eau, de la lumière et du temps, au fil des rios et ruelles.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir, cliquez sur la flêche "précédente" pour revenir au texte


Parfois, au détour d'une rue nous faisons d'amusantes rencontres


Le quartier de l'Arsenale, très populaire, vous donne l'impression de traverser un film de Vittorio de Sica (mais en couleurs !) . Chaque carré de maisons à sa cellule du parti communiste. L'artère centrale, la Via Garibaldi, se transforme vers 18 heures en une sorte de rambla ou se croisent dans un vertige de cris et de gestes, des landaus, des parties de foot et des réunions syndicales. J'ai pu bavarder avec un facteur de forcoles, ces dames de nage très sophistiquées
adaptées à chaque gondolier. De vraies oeuvres d'art.

Un petit moineau effronté est venu nous disputer quelques miettes de sandwich. Un marchand de primeurs propose des légumes dont quelques-uns nous semblent exotiques.

Un séjour à Venise ne se conçoit pas sans un détour par les Îles de la lagune
Outre Isola de San Pietro ou se trouve un chantier de construction de gondoles, Isola San Giogio Maggiore qui abrite une marina au pied d'une colossale basilique,
nous visiterons Murano et Burano


A Murano, ce que nous avons trouvé de plus élégant est la basilique
des Santi Maria e Donato du XIIème et ses magnifiques pavements.

L'industrie du verre nous a laissés de glace. Du microscopique au gigantesque,
du kitch au plus parfait mauvais goût, tout ici, s'écrit au superlatif...même les prix !

Burano, l'île des dentelières, brille surtout par ses maisons peintes des couleurs les plus pétantes.On se croirait dans un tableau de Mondrian...

... Une ambiance à la fois populaire et sereine, très sud.


Enfin, on a longtemps hésité parce que c'est cher et qu'on a l'air ... mais on l'a fait, le tour en gondole...



C'est pas des canotes ben fiables, des trucs de gonzesses, quoi !

De temps en temps on croise d'autres gondoles chargées à couler de Japonaises en goguettes,
Nikon d'une main, flûte de champagne de l'autre et accordéoniste embarqué...
et on se demande...



Est-ce qu'on a l'air aussi con?
Toute absence de réponse serait appréciée.

Chers amis,

J'espère que ces quelques photos vous ont troué le bonnet. Mais vous n'avez vu que le quart de notre production. Si vous passez à la maison on vous fera des nouilles pas cuites (al dente) et on vous montrera le reste en diaporama grand format.

Tentant, non ?

Haut de page