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Du 24 septembre au
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Cette
année Monette, Madeleine et moi avons
décidé de snober le train.
La Cie Chalair
propose un voyage en avion Nantes/Pau en 1 h 15. Il s'agit
d'un petit avion à hélices de 19
places (nous serons 10 à bord) . Pour nous c'est un peu
l'aventure : on embarque un par un, le départ est
bruyant, le voyage aussi (des boules
Quiès nous sont offertes)
On peut surveiller le pilote et le co-pilote et vivre au plus
près l'atterrissage, mais c'est amusant et
dépaysant !Mado nous attend à l'aéroport avec le taxi qui nous conduit à la ferme/gîte Labalette à Vignes près d'Arzacq. L'accueil est très chaleureux et nous passerons une excellente soirée avec nos hôtes en dégustant les produits de la ferme dont des saucisses de porc confites inoubliables ! |
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Ca y est nous sommes prêtes à nous élancer vers Roncevaux. Après la rituelle photo du départ du 1er jour nous attaquons le chemin qui passe juste devant la maison, il débute par une grande descente (on ne se fait pas d'illusions c'est souvent suivi d'une grande montée !). On voit les Pyrénées au loin dans une légère brume, le ciel est bleu. |
Toute la
journée nous montons et
descendons des collines verdoyantes. De temps en temps des espaces
sont aménagés pour les nombreux
pélerins qui se sentent ici
accueillis.
A midi c'est notre premier pique-nique avec les tomates du jardin offertes ce matin par notre logeuse. |
Nous nous installons au gîte communal de
Pomps dans un dortoir où nous faisons la connaissance de
pélerins belges que nous retrouverons ensuite
régulièrement sur le chemin. Puis il nous reste encore un "rite du premier jour" à accomplir : le premier apéro ! L'épicerie/bar est fermée et n'ouvrira qu'à 18 h. Nous y sommes et le jeune propriétaire, très sympa, nous fait découvrir l'Irouléguy vin blanc de la région et des charcuteries locales excellentes (Madeleine appréciera même l'andouille qu'habituellement elle n'aime pas) |
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Nous sommes
tellement convaincues que nous commandons pour le pique-nique de demain
un plat de cette charcuterie sous vide.
Puis nous découvrons au fond du magasin une 2 CV des années 60. Le barman nous propose de faire une photo avec des bérets basques. Il prétend faire des photos de tous les pélerins qui passeront pour les exposer dans sa boutique. Nos camarades de chambre belges qui buvaient des bières à côté en feront aussi. Nous avons bien ri ! |
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Après une bonne nuit Monette est prête pour notre deuxième journée.Nous partons dans le mauvais sens, heureusement notre copain barman nous remet dans le droit chemin. La campagne est belle avec toujours la chaine des Pyrénées en toile de fond. | Madeleine, partie en éclaireur, nous trouve à la sortie d'Arthez-de-Béarn un endroit superbe pour le petit café de 10 h 30. Des tables sont installées sur un terre-plein qui domine le paysage face à la chapelle de Cauvin, ancienne commanderie des Chevaliers de Malte du 12ème siècle, célèbre pour son gisant du chevalier Baron d'Andoin datant de 1324. | Madeleine récidive pour le repas de midi et nous reprenons des forces à l'ombre. La marche de l'après midi se fait sous le cagnard (28°) et Monette, à l'arrivée à Maslacq frise la déshydratation, elle ne boit pas assez, demain nous l'aurons à l'oeil ! Le "petit coup de blanc" qu'elle nous offre nous revigore et nous dégustons dans le jardin de notre gîte "la Halte", le bon repas livré par l'épicier du village. |
aujourd'hui ![]() |
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Aujourd'hui on
annonce 31° et
nous avons décidé de partir dès le
lever du jour.
Le chemin est vallonné mais la fraicheur du matin nous fait
paraître moins redoutables les côtes (pour le
moment !) et
puis nous sommes récompensées de nos efforts par
la
beauté des paysages.
A 10 h nous arrivons à l'Abbaye Cistercienne de Sauvelade. |
Mais le plus dur reste à faire, les dénivelés sont de plus en plus importants, le soleil est maintenant au zénith et l'ombre est rare. Nous surveillons Monette de près en l'aspergeant régulièrement, elle pousse comme une belle plante et résiste bien ! Madeleine la décharge de son sac dans une côte plus pentue. Cette journée sera cependant la plus dure de la semaine. Nous arrivons à Navarrenx les pieds en compote ! |
Nous sommes
logées au
gîte "Le Cri de la Girafe", l'accueil est charmant, le repas
digne d'un grand Chef. Après un repos bien
mérité
nous trouvons encore la force de visiter le village.
Navarrenx, classé "plus beau village de France", ceinturé de 1657 m de remparts construits entre 1538 et 1547 est l'une des plus anciennes forteresses du Béarn. |
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Monette, qui a
récupéré des fatigues
de la veille, se lève à 5 h et commence sa
toilette,
erreur ! on la recadre jusqu'à 6 h ! A 7 h nous longeons les remparts et traversons le pont sur le Gave pour sortir de la ville. Aujourd'hui nous entrons en Pays Basque. Nous marchons dans la forêt, une brume épaisse entretient une fraîcheur agréable, le terrain est plat. A midi nous pique-niquons au bord de la rivière en regardant sur le pont passer les files de pélerins que nous connaissons presque tous. |
Après le déjeuner nous reprenons
le chemin
sous le soleil qui a fini par percer, la chaleur est revenue mais moins
agressive qu'hier. L'arrivée à la Ferme de Bohotegia où nous logeons ce soir me surprend un peu : j'imaginais une petite ferme perdue dans la campagne mais les bâtiments sont importants et les pélerins arrivent à la queue-leu-leu. L'accueil est amical . Après la douche nous allons rendre visite aux vaches en stabulation libre. |
Nous sommes convoqués à 18 h 30 pour l'apéritif offert, il est suivi d'un repas encore une fois pantagruélique servi sur la terrasse avec une mention spéciale pour le plateau de fromages basques. Nous retrouvons de nombreux pélerins déjà croisés les jours précédents. Nous échangeons nos aventures respectives et l'ambiance est festive. |
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Aujourd'hui c'est l'aventure, nous avons décidé de rejoindre Harambeltz par le raccourci d'Uhart-Mixe. La responsable de la ferme Bothégia nous a tout expliqué en long et en large. Nous cheminons parmi des paysages vallonnés ou paissent des troupeaux de moutons. Nous repérons facilement les deux bifurcations et arrivons dès 14 h au village d'Harambeltz : trop fortes ! | Harambeltz, depuis des siècles, est un lieu
important de passage des pélerins de Compostelle. Il
abritait un
prieuré/hôpital et une chapelle
dédiés
à St Nicolas gérés par des donats,
communauté laïque qui se mettaient au service des
pélerins. A la destruction de l'hôpital par Louis XVI en 1784, 4 familles de donats se sont instituées propriétaires de la chapelle qu'elles ont prise en charge de génération en génération. Leurs descendants vivent encore aujourd'hui dans les 4 maisons qui constituent le village et assurent l'entretien de la chapelle. Le Gite ETCHETOA est l'une d'elles. |
La maison est dans un pur style basque. Notre
hôte va
nous faire visiter la chapelle, c'est une chance, elle est
habituellement barricadée et il faut montrer patte blanche
pour
la voir. Dès l'entrée on en prend plein les yeux : grand retable baroque reprenant la légende de St-Nicolas et des 3 enfants, voûte lambrissée au décor peint, nombreux panneaux de bois et statues peints. Dans la sacristie une eau-forte d'Odilon Redon qui a séjourné au village nous permet d'imaginer l'ensemble des bâtiments hôpital/chapelle. Notre hôte s'avère un guide très intéressant. C'est aussi un bon cuisinier et le repas qu'il nous concocte est excellent. |
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Le jour se lève à peine lorsque
nous
quittons le gîte, à la frontale, pour traverser
une jolie
forêt. Puis nous cheminons dans la campagne vers la chaine
des
Pyérénés, si proche maintenant. Elle
se découpe sur un ciel que le soleil rosit encore. Une
écharpe de brume que perce un clocher s'attarde
dans la vallée. Magnifique !. Nous arrivons ainsi à OSTABAT, au centre-ville perché sur la colline. Arrêt-café et achat du pique-nique. |
Le chemin,
malgré nos
craintes ne sera pas trop pentu mais nous en rajoutons : nous n'avons
pas vu une marque et nous voilà parties à
l'assaut d'une
colline par un chemin creux, caillouteux et très
raide.
Nous devons bientôt laisser le passage à un
troupeau de
moutons qui descendent de l'estive (plusieurs centaines, j'adore !).
Nous continuons la montée jusqu'à ce que 2 hommes
nous
informent que nous ne suivons pas du tout le chemin, il nous faut
redescendre ! Madeleine récupère Mado qui, en
bonne
grimpeuse, avait déjà atteint le sommet.
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Nous reprenons le chemin dans le bon sens mais nous
avons
besoin d'un remontant ce sera le prétexte à une
pose pique-nique qui sera la dernière de notre
périple. Après quelques kilomètres de vrai plat, nous attaquons l'ultime colline avant St-Jean-le-Vieux avec une vue magnifique sur les Pyrénées. Nous aurons eu la chance, toute la semaine, de voir les sommets dégagés de tout nuage et de toute brume. La location est sympa, avec une grande terrasse d'où l'on voit toute la chaine des Pyrénées. Pour la première fois nos valises ne sont pas arrivées, inquiétude ! Elles seront là à 18 heures, le transporteur était tombé en panne. Ouf ! |
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Et voilà, nous sommes arivées
comme prévu au terme de notre projet français
commencé il y 5 ans. Il ne s'agissait au départ que d'une rando mais nous nous sommes laissées prendre par l'ambiance particulière du chemin et les rencontres que l'on y fait. Peut-être cela nous manquera-t-il l'an prochain ? On verra ! Ci-contre nous buvons à tous les bons souvenirs et à notre bonne entente. Demain, c'est chacune sa route, chacune son destin : - Madeleine continue vers Roncevaux puis le début du chemin Espagnol pendant quelques jours. - Mado jusqu'à Roncevaux puis le chemin espagnol l'an prochain |
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- Quant à Monette et moi nous nous
installons pour 3 jours à St-Jean
Pied de Port dans un gîte très sympa face
à un
petit restautant où nous serons reçues royalement. Nous ferons une grande rando réputée "plate" à la mode basque sur une colline près de St-Jean Pied de Port couverte de vignobles d'Irouléguy. |
Le lendemain nous grimpons le col de Roncevaux pour la
symbolique du lieu et
profiter des superbes paysages. Nous y rencontrons des troupeaux de
moutons
à grandes cornes, des vaches et des chevaux sauvages. Nous y saluons aussi un nombre incalculable de pélerins venus du monde entier et qui, pour la plupart, commencent ici leur périple. |
Trois
d'entre nous
raccrochent les batons
On appréciera les fleurs bien méritées
qui saluent nos exploits.
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